Dans une déclaration lue devant la presse ce jeudi jeudi 4 mai 2023 à la grande poste, relative à l’arrestation de Gentil Sefu, militant au sein de la Lutte pour le Changement (LUCHA) section de Kisangani, ce mouvement citoyen a dénoncé ce qu’il qualifie de « arrestation politique » de son militant.
Devant les chevaliers de la plume, la LUCHA dit qu’en date du 24 avril dernier, Gentil Sefu Byamungu, militant de sa section de Kisangani, a été brutalement arrêté par la Police et acheminé au Commandement Ville pour une affaire prétendument de « diffamation dans un groupe WhatsApp à l’égard de Mateus Kanga Londimo », Assistant de Gouverneure de province.
La LUCHA constate que l’affaire n’en était pas une et que la fuite de notre camarade n’était pas à craindre, l’OPJ l’avait relâché tard dans la soirée du même jour, tout en lui demandant de revenir le matin pour la poursuite du dossier.
dit la LUCHA.
En tant que bon citoyen et faisant foi à la justice, poursuit ce mouvement citoyen, notre camarade Gentil était revenu le lendemain (soit le 25 avril) devant la police. Malheureusement pour lui, sans respecter la procédure, il était acheminé directement au Parquet de Grande Instance puis en prison centrale de Kisangani où il était jeté dans un dortoir des militaires très dangereux. La célérité avec laquelle notre camarade a été mis sous mandat d’arrêt provisoire, associée au choix délibéré de l’administration pénitentiaire de le loger dans un dortoir des militaires criminels ne nous a pas laissé indifférent.

A en croire la LUCHA dans leur déclaration, « l’ordre d’arrêter Gentil Sefu était venu du sommet de la province ». Non seulement pour que leur camarade, disent-ils, soit jeté dans ce mouroir, mais aussi et surtout pour qu’il y soit torturé.
C’est ici le lieu pour nous de dénoncer les actes de torture auxquels notre camarade, pourtant convalescent et qui sort d’une opération au niveau de ses lèvres, a été soumis.
dénonce la LUCHA
Ainsi, la LUCHA tient à préciser à l’opinion tant nationale qu’internationale que l’arrestation de son militant, Gentil Sefu Byamungu, est manifestement politique, car, selon elle, c’est seulement 72 heures après que ce dernier soit parti déposer avec Monsieur Christian KAMBI (Président provincial adjoint de la NDSCI, une structure sœur de la société civile) un rapport accablant sur la gestion opaque des fonds issus de la taxe conventionnelle spéciale sur les produits pétroliers auprès du Président de l’Assemblée, que l’Assistant du Gouverneur a miraculeusement décider de se plaindre des propos prétendument diffamatoires tenus plusieurs semaines avant les messages de menace de mort à l’endroit de Christian Kambi de la NDSCI, faisant allusion à la publication de ce rapport sur la taxe conventionnelle.
Suite à tous ces faits, la LUCHA dénonce l’arrestation politique de son militant et exige :
- La libération immédiate et sans conditions de Gentil Sefu Byamungu injustement détenu dans la prison centrale de Kisangani ;
- L’ouverture d’une enquête imminente pour établir la lumière sur les actes de torture infligés à Gentil Sefu et mettre les auteurs intellectuels et physiques devant leurs responsabilités.