Face aux nombreux cas de tracasseries routières perpétrés par des agents de la Police de circulation routière à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, la Gouverneur de province, Madeleine Nikomba, a pris une décision qui a baissé d’un cran une vive tension qui opposait, déjà, ces agents de l’ordre aux motards.
Alors que le 29 novembre dernier, les rues de la ville étaient sous l’emprise des manifestations des motards qui prenaient d’assaut les grands artères pour exprimer leur ras-le-bol face à cette situation, la cheffe de l’Exécutif provincial a décrété, à travers une correspondance rendue publique au lendemain de ce soulèvement des taximens, une courtoisie routière allant du 1er décembre 2022 au 15 janvier 2023.
Cette décision de l’autorité provinciale est une bonne nouvelle et un soulagement pour les motards boyomais, mais elle est loin de faire les affaires des PCR. En effet, depuis le début de cette courtoisie routière, les motards se disent être libérés des arrestations des agents de la police de circulation routière, alors qu’en face, les policiers de routes sont débordés et peinent visiblement à gérer la circulation.
Ce lundi 5 décembre par exemple, la circulation sur l’espace 3000 était très animée, il suffisait d’y passer pour apercevoir un grand embouteillage sur cette route et dans d’autres artères, provoqué d’une part par les motards et d’autre part par les agents de la PCR, les deux parties qui continuent quand même de s’opposer.
À en croire un agent de la PCR présent trouvé sur place et qui a accepté de nous parler, « certains motards disent que le roulage placé là aujourd’hui n’est pas apte et assidue pour gérer la circulation de ce grand carrefour ». Pour lui, les motards ne respectent plus le code routier de ce grand carrefour de la ville depuis cette décision de la Gouverneure.
Signalons qu’aucun cas d’accident n’est enregistré en dépit du fait que la circulation soit depuis en plus perturbée.
Richard ELENGA
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