3 juin 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Politique

Affaire 100.000 USD de caution de Tshisekedi : Bily Bolakonga tacle les leaders politiques de la Grande Orientale

Dans une interview accordée à la radio Liberté/CCTV ce mardi 21 Mars 2023 dans son cabinet de travail, l’analyste politique Bily Bolakonga est revenu sur le paiement de la caution de 100.000 USD du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, pour les prochaines élections, par les leaders politiques de la Grande Orientale.

Récemment, les leaders politiques de l’espace Grande Orientale ont cotisé une somme de 100.000 USD en faveur de Félix Tshisekedi, qui permettront à ce dernier de payer sa caution pour sa candidature à la prochaine présidentielle.

Cet acte a suscité des nombreuses réactions dans la province de la Tshopo, notamment celles qui disent que les représentants de la Grande Orientale ont payé la caution du Chef de l’Etat sans pour autant regarder en arrière afin de voir les grands problèmes qui gangrènent leurs entités.

Pour sa part, Bily Bolakonga, Professeur des universités et analyste politique, estime que c’est une insulte pour la population de la Grande Orientale car, selon lui, le président Félix Antoine Tshisekedi ne manque pas d’argent pour payer sa caution à la candidature pour la présidence, cependant, ces leaders cherchent des positionnements pour espérer une place au prochain gouvernement.

Les politiciens de la Grande Orientale n’ont pas vraiment des plans d’actions pour pouvoir agir, parce que la population et le corps électoral pour les prochaines élections ont beaucoup d’autres priorités, que d’attendre que l’on puisse payer la caution pour monsieur Tshisekedi.

a expliqué le Recteur de l’Université mariste du Congo (UMC), avant d’ajouter :

C’est assez regrettable, parce que ce monsieur ne manque pas d’argent d’une part, alors d’autre part, il y a beaucoup des gros soucis au niveau de la province : quelles sont les priorités de la population de la Tshopo, par exemple, et de l’Ituri.

Le professeur Bily Bolakonga estime que les leaders de la Grande Orientale ont privilégié leurs intérêts au lieu d’intervenir sur les grands problèmes dans l’espace Grande Orientale. Au niveau de la province de la Tshopo, dit-il, la population est en déficit de fourniture d’eau, il n’y a pas d’électricité, pas de routes et surtout le problème de la sécurité, où la police manque de carburant pour pouvoir intervenir rapidement afin de mettre hors d’état de nuire certains malfaiteurs. « Au lieu de prendre de l’argent et le consacrer à des besoins essentiels de la population, on a l’impression que ces acteurs se désisteraient à pouvoir flatter un homme » conclu-t-il.

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