Deux jours de paralysie des activités académiques à l’Université de Kisangani (UNIKIS). Cette paralysie est due à des manifestations des étudiants de cette alma mater, qui réclament le réaménagement du calendrier académique et celui des examens. Ils ont envahi ces mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre 2022, la cour du bâtiment administratif.
Ces étudiants manifestants ont barricadé la route à la hauteur du BATAM. Leur motivation ? Ils demandent au comité de gestion de repousser la date de la fin des cours et celle du début des examens. Suivant le calendrier initial, les cours le devaient s’arrêter ce mercredi 30 novembre, alors que selon ces étudiants très remontés, dans certaines promotions, certains cours n’ont jamais été dispensés depuis le début de l’année académique.
Au nom du comité de gestion de cette institution, l’Administrateur du Budget (AB), le Chef des Travaux Jean Claude Esuka, venu échanger avec ces étudiants, les a appelés au calme. Il a également indiqué qu’une réunion avec les doyens des facultés est prévue ce jeudi pour faire un inventaire de l’évolution des cours. Malgré ce message, les étudiants n’ont pas décoléré : ils ont continué à mettre la pression sur le comité de gestion. Alors que leur manifestation prenait une nouvelle tournure, ces derniers ont été dispersés par les éléments de la police déployés sur le lieu pour tenter de les maîtriser.
Après avoir échangé avec l’AB, le Recteur de l’UNIKIS, le Professeur Ordinaire Jean-Faustin Bongilo, a lancé le même message qui traduit la position du comité de gestion, celui d’étudier au cas par cas l’évolution des cours, auditoire par auditoire.
Par ailleurs, sachez que bilan provisoire des échauffourées de ce jeudi 1er novembre fait état de plusieurs étudiants touchés dont 9 ont été acheminés aux cliniques universitaires, parmi lesquels 4 sont grièvement blessés (2 par balles). Entre temps, 4 autres étudiants ont été interpellés par la police.
Saisie de la situation, la Gouverneure Madeleine Nikomba, a fait une descente sur le lieu, pour s’imprégner de celle-ci. A en croire les informations à notre possession, cette descente de la cheffe de l’exécutif provincial a eu son effet : les étudiants auraient obtenu gain de cause, le calendrier académique devrait finalement être modérément réaménagé.
L’autorité provinciale qui a échangé avec le Recteur de l’UNIKIS, aurait demandé à ce dernier d’ajouter 20 jours de plus sur la date fixée pour la fin des cours, mais aussi, de ne pas obliger les étudiants finalistes le paiement des frais de diplômes.
Une affaire à suivre…