Ce jeudi 4 mai 2023, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a rendu publique une déclaration, dans laquelle celui-ci accuse Mateus Kanga, assistant de la Gouverneure de province, d’avoir fait arrêter Gentil Sefu, un militant dudit mouvement. Alors que la LUCHA dénonce ce qu’elle qualifie de « arrestation politique », l’inculpé a tenu à éclairer l’opinion.
Pas plus tard que ce jeudi dans la soirée, docteur Mateus Kanga s’est confié à notre rédaction, en second son de cloche. Déçu par les accusations portées contre sa personne, ce cadre du gouvernorat n’a pas hésité de raconter une version des faits toute autre que celle étalée par la LUCHA.
En date du 14 avril 2023, j’ai été accusé par Monsieur Gentil Sefu, ancien militant de la LUCHA, (2e Vice President fabriqué de toute pièce d’une structure sans ancrage à la Tshopo dénommé NDSCI le jour de son arrestation), d’avoir terni l’image de la société civile en étant l’un des voleurs de l’argent de victimes de la guerre de 6 jours.
a abordé Mateus
L’assistant de la Cheffe de l’Exécutif provincial confie avoir écrit en privé à Gentil Sefu :
Pour lui demander de retirer ses propos qui portaient atteinte à ma dignité, faute de quoi il serait dans l’obligation de prouver ses allégations devant les instances compétentes.
poursuit Mateus
Mateus a fait ce qui lui semblait juste
« Quel choix avais-je, si ce n’est de porter plainte pour qu’il prouve ses allégations ? » s’interroge Mateus Kanga, lésé par les allégations portées contre lui par Gentil Sefu, mais aussi, déçu par la dernière déclaration de la LUCHA.
À la police où il a d’ailleurs été bénéficiaire d’une protection spéciale, il a tergiversé au point de craquer devant l’OPJ qui a fini par le traiter d’ignorant qui avait besoin d’une séance de remise à niveau. Aujourd’hui, étant incapable de prouver ses allégations qu’il a avouées, on pense recourir au raccourci en faisant le raccordement frauduleux avec la Gouverneure de Province Madeleine Nikomba, qui n’est ni de loin, ni de près, concernée ?
révèle Mateus
Fort de tous ces faits, Mateus Kanga se demande bien si c’est la Gouverneure de Province qui aurait demandé à Monsieur Gentil Sefu de le traiter de voleur d’argent des victimes de la Guerre de 6 jours, car il ne comprend pas en quoi ni comment Madeleine Nikomba serait impliquée dans ce dossier qu’elle ignore de la genèse à l’apocalypse. Cependant, Kanga regrette que Sefu le traite de voleur de ces fonds, pour lesquels il a dû militer nuits et jours.
Et comme si cela ne suffisait, lui qui se fait même prendre des images à l’intérieur de son pavillon de la prison centrale de Kisangani en violation des règles carcérales, se plaint d’être torturé ? Par qui et pourquoi ? Une manière de se faire attirer donc de l’attention car il sait qu’il est cuit et qu’il n’a pas d’issue.
s’interroge Mateus Kanga
Ainsi, Kanga ne balbutie pas au moment de dire ce qu’il attend de Sefu :
Sefu n’a que deux choix, soit il va prouver ses allégations devant le juge ou alors il doit retirer publiquement ses salades au même titre qu’il m’avait accusé. Et aussi, il doit retenir avec sa bande qui se cache sous le label LUCHA que leurs chantages ne me font ni chaud ni froid, pire encore leurs agitations socio-médiatiques, bien au contraire ça me donne la force de continuer jusqu’à obtenir réparation des préjudices subis de la part d’un membre de leur bande qui mérite une bonne rééducation.
signe docteur Mateus, à lui d’ajouter :
Pour finir, cette soi-disant LUCHA peut dire pourquoi le fameux Gentil SEFU était arrêté en 2017 avant son recrutement à la LUCHA qu’on veut transformer en un lieu de refuge de délinquants ? Et qu’une fois membre on est exempté de toute poursuite judiciaire parce que revêtue de la casquette de super citoyen ?
Ou soit la LUCHA est une structure qui milite pour le changement ou alors c’est un groupe qui milite pour les antivateurs en se faisant défenseur de l’impunité.
Pour Mateus, le changement voulu passe par une justice équitable entre tous et comme citoyen responsable, il dit avoir juste besoin que la justice le départage avec celui qui l’accuse à tort ou à raison (s’il saura prouver ses allégations) d’être parmi les voleurs de l’argent destiné aux victimes de la guerre de 6 jours.
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