Alors que l’insécurité bat record dans la ville touristique de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les services de sécurité essaient de remettre de l’ordre dans les 18 quartiers et périphéries de la ville.
Ce jeudi 20 avril 2023, le commissariat urbain de la Police nationale congolaise (PNC) a présenté 13 présumés criminels devant la presse, tous des jeunes de moins de 25ans.
Depuis plusieurs jours, de nombreux cas d’assassinats et exécutions sommaires ne cessent de se répéter, la ville est devenue invivable et fait peur aux habitants qui se plaignent de l’absence des services de sécurité compétents pour en finir avec les bandits armés qui opèrent régulièrement et sans crainte.
La ville étant surmilitarisée avec la présence des différentes unités de forces de l’ordre, nombreux cadres condamnent « l’inaction et l’incompétence avérées des services de l’ordre ».
De son côté, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) fait une remise en question de causes profondes de l’insécurité qui s’avère délicate en ville de Goma.
Il est impérieux d’évaluer les causes profondes de l’insécurité et d’y apporter des solutions. Les militaires impayés, les jeunes délaissés et désœuvrés, la vente des stupéfiants…
a-t-il écrit ce mouvement sur son Twitter.


Quant à lui, Johnson Ishara, jeune et activiste des droits humains au Nord-Kivu, a réitéré la nécessité de s’organiser en interne en vue d’éradiquer les tueries ciblées dans la ville de Goma.
Saisissons de cette occasion de l’histoire pour encore une fois résister face à la terreur qu’on veut nous imposer dans cette province et particulièrement dans la ville de Goma. Ceux qui nous tuent sont moins nombreux que nous, donc nous pouvons bien vaincre si nous continuons à braver la peur et de nous organiser dans nos quartiers et avenues pour que ces ennemis et bandits ne passent pas par nous.
a-t-il écrit dans un message adressé aux jeunes de Goma, parvenu à notre rédaction.
Ce jeune activiste estime qu’il est nécessaire de s’organiser en interne sans exposer les stratégies, s’il faut espérer maîtriser le climat sécuritaire de la ville.
Refusons de mourir comme des chiens dans notre propre pays. Voilà une raison de plus de pouvoir vite nous organiser, nous avons réussi les années passées, nous allons encore réussir.
a-t-il poursuivi.
Soulignons que depuis le début de ce mois d’avril 2023, plus de 15 personnes ont été tuées, une trentaine de maisons visitée par des bandits armés et des sommes d’argent importantes emportées.