10 décembre 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Education

Nominations à l’ESU : dans la Tshopo, la professeure Bibiche Liliane Salumu dénonce la violation systématique des droits des femmes

Après des nominations des comités de gestion des institutions de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la province de la Tshopo, entre autres l’UNIKIS, l’ISTM, l’ISP, l’ISC et l’IFA-Yangambi, les statistiques de la parité homme-femme nous renseignent qu’aucune femme n’est repérable dans les comités de gestion de l’ISC et de l’ IFA Yangambi.

Suite à ce constat, la professeure Bibiche Liliane Salumu, membre de la Dynamique des Universitaires congolaises, a au cours d’une interview accordée à Kaba Lisolo ce samedi 11 février 2023, dénoncé ce qu’elle qualifie de « violation systématiquement des droits de femmes ».

Je dénonce la violation des droits de la femme, spécialement le droit à la non discrimination et à une représentation équitable et paritaire au sein des organes de gestion des établissements d’enseignement supérieur et universitaire de la Tshopo.

a-t-elle dénoncé.

Pour cette enseignante à la Faculté des Sciences sociales et administratives (FSSAP) de l’Université de Kisangani, cette absence féminine très remarquée dans les dernières nominations à l’ESU n’est qu’un « coup d’état constitutionnel au sein de l’ESU ».

Elle a ensuite rappelé qu’en 2010, sous l’autorité du professeur Mashako Mamba, le comité de gestion était paritaire, notamment à l’UNIKIS ou encore à l’ISC. Pour elle, le principe de la continuité de service public ne semble plus être en application aujourd’hui, ou s’il l’est, c’est sélectif aux appétits de décideurs, car dit-elle, actuellement les femmes et féministes assistent au sabotage de l’article 14 de la constitution qui consacre la parité homme – femme ainsi que la loi portant mise en œuvre de la parité homme – femme de 2015. Ces arrêtés ministériels nommant les membres des comités de gestion consacrent une domination masculine et une injustice socioprofessionnelle, déplore-t-elle.

Nous fustigeons cette nomination sexiste et demandons à l’autorité de tutelle de la corriger pour protéger le vivre ensemble et la gouvernance universitaire sensible au genre. La République a besoin de ses dignes fils et filles pour sauver la nation congolaise en péril. L’heure est à la mobilisation et non de frustration inutile.

a-t-elle conclu.

Par ailleurs, le statistique indique que 1/5 des femmes sont représentées à l’Université de Kisangani , 1/4 à l’ISTM, 1/4 à l’ISP.

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