Après des nominations des comités de gestion des institutions de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la province de la Tshopo, entre autres l’UNIKIS, l’ISTM, l’ISP, l’ISC et l’IFA-Yangambi, les statistiques de la parité homme-femme nous renseignent qu’aucune femme n’est repérable dans les comités de gestion de l’ISC et de l’ IFA Yangambi.
Suite à ce constat, la professeure Bibiche Liliane Salumu, membre de la Dynamique des Universitaires congolaises, a au cours d’une interview accordée à Kaba Lisolo ce samedi 11 février 2023, dénoncé ce qu’elle qualifie de « violation systématiquement des droits de femmes ».
Je dénonce la violation des droits de la femme, spécialement le droit à la non discrimination et à une représentation équitable et paritaire au sein des organes de gestion des établissements d’enseignement supérieur et universitaire de la Tshopo.
a-t-elle dénoncé.
Pour cette enseignante à la Faculté des Sciences sociales et administratives (FSSAP) de l’Université de Kisangani, cette absence féminine très remarquée dans les dernières nominations à l’ESU n’est qu’un « coup d’état constitutionnel au sein de l’ESU ».
Elle a ensuite rappelé qu’en 2010, sous l’autorité du professeur Mashako Mamba, le comité de gestion était paritaire, notamment à l’UNIKIS ou encore à l’ISC. Pour elle, le principe de la continuité de service public ne semble plus être en application aujourd’hui, ou s’il l’est, c’est sélectif aux appétits de décideurs, car dit-elle, actuellement les femmes et féministes assistent au sabotage de l’article 14 de la constitution qui consacre la parité homme – femme ainsi que la loi portant mise en œuvre de la parité homme – femme de 2015. Ces arrêtés ministériels nommant les membres des comités de gestion consacrent une domination masculine et une injustice socioprofessionnelle, déplore-t-elle.
Nous fustigeons cette nomination sexiste et demandons à l’autorité de tutelle de la corriger pour protéger le vivre ensemble et la gouvernance universitaire sensible au genre. La République a besoin de ses dignes fils et filles pour sauver la nation congolaise en péril. L’heure est à la mobilisation et non de frustration inutile.
a-t-elle conclu.
Par ailleurs, le statistique indique que 1/5 des femmes sont représentées à l’Université de Kisangani , 1/4 à l’ISTM, 1/4 à l’ISP.