26 septembre 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Kisangani : le collectif des femmes de la Tshopo bouleversé par la résurgence des conflits entre les groupes ethniques Lengola et Mbole

Les organisations de la société civile féminine réunies au sein du Collectif des femmes (COFE), engagées dans la lutte pour promotion et la défense des droits des femmes, de la paix et de la cohabitation pacifique entre les communautés dans la province de la Tshopo, ont lancé un cri d’alarme suite à la résurgence de l’insécurité entre les groupes ethniques Lengola et Mbole dans la commune Lubunga à Kisangani, au cours d’une déclaration lue ce mercredi 3 mai 2023.

Préoccupées par les conséquences incommensurables découlant les affrontements armées (armes blanches) pour lesquels on compte d’innombrables pertes en vie humaines, de destructions méchantes couplées à l’incendie des plusieurs biens : édifices privés et publics, champs et animaux domestiques ; le CEFO hausse le ton pour que ces divers actes de vandalisme qui viennent se joindre aux faits susmentionnés comme le paillage de biens de la population, occasionnant ainsi le déplacement des populations à la recherche d’un abris, les tracasseries militaires, policières et administratives, trouvent solution immédiate.

Aussi, il y a lieu de mettre également en évidence le fait que les enfants à l’âge scolaire et frequentant les établissements d’enseignement savent à qui donner la tête surtout que ces hostilités empêchent fondamentalement une quelconque organisation dans ces milieux de vie. Plusieurs familles sont forcées de se déplacer pour la forêt, soit dans les agglomérations plus au moins sécurisées, avec toutes les conséquences que l’on peut s’imaginer, notamment la prise en charge sur divers plans : sanitaire, alimentaire et autres.

déclarent ces femmes

Dans ces différents affrontements, disent-elles, les femmes, les enfants et les persones de troisième âge se recrutent parmi ceux qui paient le lourd tribut, qui jusque là n’ont aucune prise en charge opérationnelle.

A la lumière de ce qui précède, fort de la résolution 1325 du Code de Sécurité des Nations Unies sur « la femme paix et sécurité », de article 30 de la Constitution de le République Démocratique du Congo qui stipule : « toute personne qui se trouve sur territoire national a le droit d’y circuler librement, d’y fixer sa résidence, d’y quitter et d’y revenir dans les conditions fixées par la loi. Aucun congolais ne peut être ni expulsé du territoire de la république, ni être contraint à l’exile, ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle.

a évoqué le COFA

A l’issue de l’échange avec certains membres de l’Assemblée provinciale et du gouvernement provincial, des leaders communautaires et quelques victimes de ces drames, le Collectif des Femmes de la Tshopo formule les recommandations ci-dessous :

Aux députés provinciaux

D’interpeller le gouvernement central sur cette question ayant fait couler beaucoup de sang dans la province de la Tshopo ;

De contacter diverses institutions nationales et autres agences humanitaires spécialisées dans le secours d’urgence de la population en détresse.

A l’Assemblée Provinciale de la Tshopo

D’interpeller le gouvernement provincial sur cette question ;

D’exiger au gouvernement central en toute urgence et sans délai le plan de contingence pour voler au secours des communautés en détresse.

Au gouvernement provincial de la Tshopo

D’asseoir l’autorité de l’État sur toute l’étendue de la province de la Tshopo ;

D’assurer la protection des personnes et de leurs biens ;

De prendre les dispositions utiles en vue prévenir ce genre de conflits ;

D’intervenir efficacement en vivres et autres biens de premières nécessités dans ces milieux en proie aux conflits en vue de soulager tant soit peu ces populations en détresse.

Aux cours et tribunaux civils et militaires

De diligenter les enquêtes sur le terrain en vue d’établir les responsabilités des uns et des autres ;

De déférer devant les juridictions compétentes, toute personne impliquée de loin comme de près, d’une manière ou d’une autre, dans ces hostilités.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *