C’est à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’hygiène menstruelle célébrée le 28 mai de chaque année, que l’Organisation Non Gouvernementale Avenir et Espoir de l’Enfant Congolais (AEEC), a sensibilisé samedi 28 mai, les élèves filles du Complexe Scolaire la Colombe sur la 17ème avenue dans la commune Kabondo, à Kisangani.
Au cours des échanges, les membres de cette organisation ont montré à ces jeunes filles comment se tenir propre pendant leurs période de menstruation, en se lavant régulièrement et en changeant les serviettes hygiéniques après au-moins deux heures après le port de celles-ci, étant donné que la question liée à la menstruation est considérée comme taboue dans la communauté où nous vivons. Les élèves ont été sensibilisés à briser le silence au tour de la menstruation.
Plusieurs aspects ont été abordés au cours de cette réflexion, notamment celui de la précarité menstruelle abordé par Junior Nonge, coordinateur de cette ONG.
La problématique qui touche les femmes partout dans le monde. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la précarité menstruelle peut prendre diverses formes et ne concerne pas seulement les pays en développement. Presque toutes les femmes du globe ont pu être au moins un jour touchées par cette précarité menstruelle car elle peut prendre diverses formes : manque d’informations, difficultés d’accès à des protections hygiéniques adaptées, absence d’infrastructures ou mythes liés aux menstruations.
a-t-il déclaré, avant de continuer :
En RDC, les filles adolescentes et celles vivant dans la rue, sont insécurisées par le manque des bandes hygiéniques et exposées à des risques graves de contamination, du fait de manquer d’informations sur la santé sexuelle et d’un espace familial pouvant les faire accéder à une prise en charge pendant la période menstruelle. Dans la plupart des cas, ces filles utilisent des lingettes en pagne, des éponges, des papiers, par manque des serviettes hygiéniques. On estime que près de 66% de femmes en RDC seraient concernées par cette précarité menstruelle et 76% de plus précaires ne disposeraient pas de tampons ou de serviettes hygiéniques en quantité suffisante.

Pour célébrer la journée internationale de l’hygiène menstruelle, à en croire les paires educateurs, la date du 28 mai n’a pas été choisie au hasard. Ce jour est hautement symbolique puisque 28 correspond à la durée moyenne d’un cycle menstruel alors que le 5ème mois de l’année fait référence au nombre de jours (toujours en moyenne) pendant lesquels une femme a ses règles.
Il est à savoir que la journée internationale de l’hygiène menstruelle est une initiative créée par l’ONG Wash United. À l’origine, cette ONG avait organisé une campagne de sensibilisation à l’hygiène menstruelle féminine, intitulée “May Menstravaganza”, qui s’était déroulée durant le mois de mai 2013. À la suite de son succès et de la nécessité d’informer le plus grand nombre de personnes, les femmes bien-sûr mais aussi les hommes, cet événement ponctuel s’est vu pérennisé dès l’année suivante, avec l’organisation d’une journée dédiée aux personnes menstruées et à l’hygiène durant leur cycle menstruel.
Sachez que le thème retenu pour célébrer la journée internationale de l’hygiène menstruelle est « Brisons le silence autour de la menstruation ».