Bila Ntambwe Daniel dit Poète non instruit, est jeune slameur de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo, auteur de l’album slam intitulé « Flamme de la femme », qui a vu jour dans le monde de la culture boyomaise depuis le 18 novembre dernier.
La rédaction de Kaba Lisolo était ce mercredi 7 décembre à la rencontre de ce poète, étudiant à la faculté de Lettres de l’Université de Kisangani (UNIKIS), qui nous a parlé de sa carrière et de son nouvel album.
Parlez-nous de votre carrière en slam
J’ai commencé à poser ma plume sur les feuilles quand j’étais en sixième des humanités. J’étais tombé sous le charme de la poésie juste en la lisant, en l’écoutant chez les autres, et en suivant du rap français, plus particulièrement Youssoupha et Grand Corps Malade. Mais il a fallu attendre cinq ans pour commencer le monde du Slam. La poésie écrite ne me suffisait pas, parce que j’avais du mal à faire entendre ma voix, car la poésie perdait un peu de l’ampleur. Pour moi, le Slam était l’unique moyen de garder en vie la poésie dans ma ville, dans mon pays et pourquoi pas dans le monde.
Parlez-nous de la « Flamme de la femme »
Il s’agit de mon premier album, intitulé la Flamme de la Femme. Bien avant cela, j’avais deja travaillé quelques singles, notamment Le Diable, L’histoire d’une génération (à retrouver sur YouTube), ce qui avait marqué mon entame dans le monde du Slam.
Pourquoi avez-vous choisi de parler de la femme dans votre album ?
J’ai parlé de la femme dans cet album, puisqu’avant tout, je suis de ceux qui défendent la valeur de la femme. Je suis sorti de la misogynie pour le féminisme, par apport à l’histoire de ma vie. La femme m’a mis au monde, elle m’a blessé en me laissant, une autre femme m’a pris et m’a élevé, et cela, de manière battante. C’est pourquoi, je me porte volontaire pour défendre sa valeur et l’aider à s’épanouir.
Combien de titres compte cet album ?
L’album contient onze (11) titres. Nous avons le titre comme « Kimpa vita m’a dit », qui interpelle la femme africaine de reprendre sa valeur et ses mœurs, d’être travailleuse pour parvenir à être indépendante économiquement, car l’indépendance économique n’est pas un bien masculin.
Nous avons « Le sommeil t’emportera », un titre qui fait le portrait de la mère qui m’a élevé. Avec toute sa force, n’yant jamais sommeil le jour à la nuit. Et ce texte lui promet le repos.
Nous avons « L’affaire de mères », qui décrit les genres de femmes que nous avons aujourd’hui dans notre société africaine.
Nous avons avec un nouveau style de la musique : « Amapiano », qui interpelle la jeune fille à etre conséquente dans les actes qu’elle aura posés.
Il y a aussi le titre « Dr Mukwege », un morceau qui rend hommage au docteur Denis Mukwege pour tout ce qu’il fait pour les femmes victimes de la violence sexuelle utilisée comme arme par les rebelles…
Comment se procurer cet album ?
Pour trouver l’album pour le moment, ça se fait en précommande sur le flash disque au niveau local et sur le lien drive pour ceux qui ne sont pas à Kisangani.
Je veux voir le Slam dans chaque quartier de la Tshopo pour l’éveil de la conscience. Je veux voir la femme respectée et je qu’elle fasse tout pour mertiter ce respect
Un grand merci ! La gratitude est grand , m’ayant permis à faire la promotion de mon talent.