Le 21 juin de chaque année, le monde célèbre la fête de la musique. À Kisangani, cette date n’a pas échappé à l’attention des amoureux de la musique.
Le chroniqueur musical Freddy Sekeseke, présentateur de l’émission Likembe à la RTNC/Kisangani, a à travers une interview accordée à notre rédaction, fait une analyse globale de la musique ausein de notre province, qu’il qualifie de « province la plus artistique ».
Une explication de cette journée ?
Historiquement parlant, je dirai d’entrée de jeu que cette journée est issue de l’initiative d’un ministre culturel français qui a pensé aux artistes musiciens qui n’ont pas de moyens de se produire devant un grand public, c’est pour quoi il leur a donné l’opportunité de se produire dans des bistrots, restaurants, bars et autres, pourvue qu’ils arrivent à prester devant un petit public car en parlant de la musique ici nous voyons les endroits plus populaires. En mariant cette idéologie avec les réalités musicales de notre pays et particulièrement de Kisangani, nous en sommes très d’accord parce qu’ici chez nous, c’est très difficile de trouver des artistes qui s’expriment par leurs œuvres dans les milieux plus populaires (poste, stade…). Ces derniers sont produits dans les « nganda » et quelques fois aux restaurants.
Un mot sur l’évolution de la culture boyomaise ?
Kisangani reflète vraiment cette journée car tous nos artistes ne se produisent que dans les bars et restaurants et des petits espaces, cela simplement par manque de volonté des producteurs; Ces derniers préfèrent mieux faire venir les artistes de l’extérieur et laisser nos musiciens locaux. Nous avons tous tendances à beaucoup considérer les artistes de Kinshasa et d’ailleurs et non ceux de la tshopo. Ça me fais toujours mal de voir les producteurs de Kisangani ne pas compter sur leurs propres musiciens.
Le Présentateur Boyomais estime que Kisangani serait l’une des premières provinces multiculturelles de la RDC car elle a produit plusieurs stars internationales : Olivier Asase, King Lesh, Docta Dip, Abigael Walo, Mita Ndongala, Fathe Mugeni…
Quand à la question de savoir comment Kisangani peut quitter cette mauvaise logique, l’animateur culturel a fait savoir que cette ville a des artistes très talentueux qui peuvent aller plus loin et faire rayonner Boyoma. Il invite donc les producteurs à disposer des moyens pour les jeunes talents. Et à tout Boyomais, de consommer Boyoma. C’est à dire « Aimons nos artistes, aidons-les à avancer et ils sont capables d’aller plus loin comme les figures précitées. »
Un message adressez-vous aux artistes musiciens de Kisangani et à tous les amoureux de la culture ?
Aux artistes de ne pas baisser les bras, de continuer à travailler et à collaborer; je lance un appel ardent aux amoureux de la musique, de consommer et de valoriser nos produits locaux. Je voudrais aussi que le gouvernement provincial à travers son ministère de la culture, jette un regard positif sur nos artistes en organisant des grands événements et festivals.
a-t-il conclu.
Rappelons par ailleurs que le ticket de la Tshopo, l’artiste chanteur Joseph Baraka est depuis quelques jours à Kinshasa, attendant le début du concours Vodacom Best of the Best Class2022.