26 septembre 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Beni : plus de 400 femmes déplacées formées en tissage des paniers de ménage par le CUPDI

Plus de 400 femmes déplacées qui avaient fui les attrocités de la guerre dans les territoires de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu en Ituri, sont encadrées en apprentissage de la fabrication des paniers de ménage par le comité urbain des personnes déplacées internes (CUPDI), en ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Pour Nicaise Mbuyi Kapinga, secrétaire adjoint de ce comité urbain en faveur des plaidoyers des déplacés, ce programme du tissage des paniers intervient par manque d’assistance en vivres et non vivres à cette autre classe de vulnérabilité, par non seulement des personnes de bonne volonté, mais aussi du gouvernement congolais.

Pour encadrer les femmes déplacées, nous avions jugé de lancer un programme spécial pour leur apprendre à fabriquer des paniers. Et ce, dans le but de réduire tant soit peu la situation difficile et vulnérable que traversent ces femmes qui sont depuis déjà quelques temps en rupture avec toute assistance alimentaire. Avec moyens financiers insignifiants, nous avons vu que si l’on parvenait à les apprendre à tisser ces paniers de ménage, elles peuvent parvenir à se prendre en charge pour remédier à la souffrance actuelle dont elles font face. Cette activité compte encadrer aux moins 420 femmes déplacées qui sont à recenser dans la ville de Beni, plus particulièrement dans des sites de déplacés et d’autres dans des familles d’accueil. Pour y parvenir, en tous faits, nous souhaitons faire plus que ce nombre, mais nous n’avons pas de financement.

a-t-elle expliqué

Par ailleurs, certaines femmes qui prennent part à cette formation de tissage des paniers reconnaissent que cette activité qui les occupe subvient à leurs besoins dans les ménages, tout en sollicitant des autorités ayant la sécurité dans leurs missions, de faire tout pour que la paix soit rétablie dans leurs milieux de provenance.

Je fais le tissage des paniers parce que la vie ici en ville de Beni semble être difficile pour moi. J’avais fui les massacres, de peur d’y mourir. C’est aussitôt arrivée dans la ville de Beni que j’étais accueillie au bureau des déplacés pour m’enregistrer à l’apprentissage de ce métier qui nous pousse à d’auto-financement. Depuis, j’ai commencé à tisser ces paniers, je parviens à me procurer des produits pharmaceutiques, à trouver de la nourriture pour mes enfants, mais aussi de s’acheter quelques bidons d’eaux à la borne fontaine. Nous demandons seulement au gouvernement de nous rétablir la sécurité chez nous pour que nous y retournions afin de nous occuper de nos champs.

a-t-elle souhaité

Et à une autre femme déplacée d’ajouter :

Je suis une déplacée fuiant la guerre dans la localité de Ndalya en territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri, où plusieurs cultivateurs étaient tués, y compris mon époux. Et dans la ville de Beni où nous étions venus pour refuge, je m’étais inscrite dans le programme de tissage des paniers pour que je retrouve de quoi me nourrir avec mes enfants. Cet apprentissage subvient à mes besoins vitaux, malgré la vie difficile que je continue de subir dans cette ville. Nous n’avons que besoin de la paix, pas plus que ça pour regagner dans nos milieux.

a-t-elle témoigné

Signalons que c’est dans le programme local dit TUJITEGEMEYE, entendez « L’indépendance dans la prise en charge personnelle », que ces femmes déplacées sont formées dans des groupes composés chacun de 25 personnes.

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