« USD 8.961.937,38 » soit 18,8 milliards des Francs congolais, c’est le chiffre inscrit dans la loi de finances exercice 2022, votée par la commission Eco-Fin de l’Assemblée nationale, destinée aux travaux de la rénovation de la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
Ce montant devait être décaissé au plus tard le 31 octobre dernier, selon les dispositions relatives à cette loi de finances, qui a expiré en fin octobre, et ce qui sous entend que les efforts devaient être fournis du côté des élus nationaux et de l’exécutif de la Tshopo, pour que ces fonds soient débloqués le plus urgemment possible.
Nous, au niveau de l’Éco-fin de l’Assemblée nationale, lorsque nous avions voté la loi de finances de l’année 2022, là dedans, nous avions inscrit une ligne budgétaire sur la centrale hydroélectrique de la Tshopo, parce que nous nous sommes rendus à l’évidence que l’on ne peut réhabiliter une centrale que si on prévoit de l’argent, au lieu de parler en l’air.
a dit Simene Wa Simene.
Les visites et re-visites de la centrale hydroélectrique concernée par les autorités nationales dont la dernière en date, celle du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde en septembre, les discours ornés des promesses même de la première dame lors de son séjour à Kisangani, rien de concret n’a été fait.
Nous avions attiré au mois de septembre l’attention du Premier Ministre lorsqu’il était à Kisangani, pour indiquer que le 31 octobre était la date butoir pour l’engagement de la dépense. Le Premier Ministre est parti de Kisangani, et nous, nous espérions que toutes les dispositions allaient être prises par le gouvernement pour l’engagement de cette dépense. Nous en avons fait le suivi et nous sommes arrivés à ce que ministre de l’électricité et de ressources hydroélectriques, a apposé sa signature sur le document d’engagement de la dépense.
informe l’élu de la Tshopo, membre du PPRD.

Échéance dépassée, faut-il encore espérer?
Du 31 octobre à ces jours, deux semaines sans réalisation, l’échéance bien largement dépassée. Mais, ce dossier n’est pas encore mis aux oubliettes.
Le député national élu de la Tshopo, Samuel Simene Wa Simene confirme à Kaba Lisolo, que « rien n’est perdu jusque là », à la suite d’un entretien qu’il a eu le vendredi 11 novembre avec le ministre d’Etat, ministre du budget et son vice, accompagné des honorables Bolengetenge et Asani, tous membres de la commission Eco-Fin, et un seul point était au menu de leur échange : la liquidation de la dépense relative à la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
Aujourd’hui où je parle, la dépense a été engagée. J’ai rencontré le Ministre d’État, ministre du budget, accompagné de son vice-ministre, pour les sensibiliser par rapport à la liquidation de la dépense.
confie-il.
Car, précise-t-il, l’engagement de la dépense ne suffit pas. Après l’engagement de la dépense il y a la liquidation par le ministère du budget, puis le ministre des finances fera l’ordonnancement de cette dépense, qui sera ensuite payée à la banque centrale et versé au compte de la Direction Générale de la SNEL.
J’étais avec le ministre d’État, ministre du budget pour le sensibiliser par rapport au dossier, parce que finalement j’avais demandé au ministre de l’électricité de faire cet engagement en procédure d’urgence pour que le dossier passe vite.
rassure-t-il.
Pour ce qui est de l’exécution desdits travaux, une fois la somme décaissée, il a appelé le Directeur Général de la SNEL le samedi, afin de s’assurer que la société d’électricité prendra effectivement en charge le dossier, parce que, dit-il, une chose c’est libérer l’argent, mais une autre c’est faire le travail pour lequel l’argent est débloqué, a-t-il souligné. Et si le décaissement a lieu, ajoute-t-il, nous devons nous assurer que la SNEL fera le travail auquel l’argent est destiné.
A la Direction provinciale de la SNEL de Kisangani d’apprêter les éléments nécessaires pouvant faire l’objet d’un appel d’offre, question de veiller à la régularité des dépenses et de l’affectation publique et l’utilisation de ces fonds pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique.