Des vers déclamés pour la patrie et ses héros, peints de tour de phrases à la Coluche, Charlo, de Funès et tout le reste. La plume boyomaise a vecue avec faste sa deuxième édition ce samedi 18 février 2023, à l’espace culturel Ngoma dans la ville de Kisangani.
21 poètes dont 2 filles, devaient se disputer les trois premières places sur les 7 finalistes qualifiés. Parmi eux, les débutants ont produits des textes surprenants, tandis que les habitués tels que Justice Kangamina, Joël Kona, Tychic Baf ou encore Poète Idole Akilimali avaient pris tout leur temps et leur énergie à aiguiser leurs plumes.
Le concours avait deux de phases : première essentiellement virtuelle, consistait en l’exposition des textes sur la page Facebook de l’organisation Bila poète non instruit pour le vote du public ainsi que l’examen du jury, la seconde, quant à elle, était une exposition et déclamation devant le public. Chaque candidat avait droit à un seul poème à choix libre de titre orienté vers le Patriotisme, thème central.
Seuls 7 finalistes pouvaient cependant se qualifier pour la phase finale, la rubrique présentielle, et les 3 premiers gagnants devaient être récompensés de différents prix.
Joël Kona, le gagnant à la première édition, n’a pas pu conserver son titre, mais il va finir quand même troisième parmi les trois premiers. Justice Kangamina, l’habitué finaliste, reprend la deuxième place, tandis que Pascal Akilimali alias Poète idole Ak, auteur de Congolais, je suis fils de Lumumba, est sorti le grand vainqueur de la compétition.
Plusieurs jeunes influents de la ville ont pris part à cette messe lyrique. Héritier Chelo, le manager de l’artiste Joseph Baraka, la représentante des étudiants de la Tshopo, Lydie Angayo et bien d’autres personnalités de haute facture, ont aussi, chacun prenant la parole, appelé les jeunes boyomais à réveiller le lion qui dort en eux.

Une attention soutenue a été portée sur les jeunes filles, qui, selon Lydie Angayo, la représentante des étudiants de la Tshopo, ne doivent pas attendre la politique pour se réclamer une place, elles doivent les chercher dans tous les domaines, car poursuit-elle, n’attendez pas que le Congo fasse quelque chose pour, vous devez faire quelque chose pour le Congo.
Daniel Bila, dit Bila poète non instruit, s’est réjoui de l’organisation de cette deuxième édition par rapport à la première, en terme de prix et de participation des candidats, mais aussi de l’implication des partenaires pour sa réussite.
Il faut noter que le premier gagnant bénéficiera d’une bourse d’études en Tunisie et en Italie, octroyée par l’Agence Westaf Travel, qui a considérablement sponsorisé le concours. Il a également bénéficié d’une enveloppe et quelques livres comme les deuxième et troisième.
Il y a lieu de rappeler que Pascal Akilimali, le premier gagnant, a à son actif plusieurs prix et certificats de mérite, dont une attestation d’honneur et mérite à la 4e édition du concours international de poésie au mois de janvier, et beaucoup d’autres prix nationaux en matière de jury et critiques poétiques.