Ce lundi 4 Octobre, sur toute l’étendue du territoire nationale, était prévue la rentrée des classes pour les élèves du secteur de l’enseignement primaire, secondaire et techniques.
A Kisangani, seules quelques écoles privées ont pu respecter cette date de la rentrée scolaire, alors que, dans les écoles publiques, les portes de classes continent d’être fermées à cause de la grève décrétée par les enseignants.
Dans une interview accordée à Kaba Lisolo ce lundi 4 octobre, Joseph Litete Bobina, enseignant au collège Maele et secrétaire provincial du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), appelle l’Etat congolais à pouvoir répondre aux désidératas des professionnels de la craie.
La rentrée n’est respectée que pour les écoles privées, pour les écoles publiques n’y a pas de rentrée. Les enseignants ont répondu à la mode de grève lancée par le syndicat.
A-t-il lancé.
Les griefs formulés à l’État congolais
On n’a pas payé les Nouvelles Unités, on n’a pas payé les deuxièmes et les troisièmes paliers telles que prévu pour cette gratuité, on n’a pas uniformisé le salaire et nous exigeons aussi qu’on repaye les enseignants qui ont été désactivés. Comme aucune de ces revendications n’a trouvé de solution, nous avons préféré observer une période de grève jusqu’à ce que l’État puisse satisfaire à nos revendications.
A déclaré le secrétaire du SYECO.
Des solutions sont-elles envisageables ?
Il y a des négociations qui se font au niveau de Kinshasa, mais c’est comme si ces négociations pataugent, alors nous attendons un proctole d’accord qui sera signé à Kinshasa. Ce n’est que quand nous aurons ce protocole que allons convoquer l’assemblé générale des enseignants pour voir s’ils peuvent reprendre ou pas.
Souligne Joseph Litete Bobina.
Le secrétaire provincial du SYCO plaide pour que les enseignants vivent dans des conditions acceptables :
Se soucier des enfants sans se soucier des enseignants n’a pas de sens. On doit d’abord commencer par se soucier des enseignants parceque ce sont eux qui encadrent les élèves. Si les enseignants sont dans des mauvaises conditions les élèves le seront davantage. Pourque les élèves étudient mieux, il faudrait que les enseignants soient dans des bonnes conditions. Je ne vois pas comment un enseignant qui n’est pas payé, qui n’a pas de salaire, pourrait très bien encadrer les élèves.
Un message aux parents d’élèves
Nous disons aux parents de continuer à garder leurs enfants à la maison jusqu’à ce que notre patron qui est l’État, réponde à nos préoccupations. Il n’y a pas d’enseignement sans moyens. Pour qu’il y’ait un enseignement de qualité il faudrait que l’État y mette des moyens conséquents car des enseignants mal payés, démotivés, ne pourront jamais assumer un travail digne.
A-t-il conclu