12 mai 2024
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Kisangani : la sexualité responsable et intelligente des étudiantes en milieu universitaire, un cheval de bataille pour l’ONG ARED

La promotion de l’autonomisation de la femme passe par la maîtrise de sa sexualité, l’éradication de son ignorance de cette celle-ci et la maîtrise de ses droits, dont le droit sexuel et reproductif, telles sont les grandes lignes autour desquelles ont échangé plusieurs cadres scientifiques et étudiants, filles comme garçons, au cours d’un colloque tenu ce mercredi 15 mars 2023 à l’ISP Kisangani.

Organisée par l’ONG Actions et Réalisations pour le Développement (ARED) en partenariat avec le fonds pour la femme congolaise, cette rencontre a eu pour thème « Sexualité responsable et intelligente des étudiantes en milieu universitaire ».

Abordant la question de la sexualité responsable au point de vue médical, docteur Mike Antoine Maindo, gynécologue obstétricien, pense que la meilleure manière de promouvoir l’autonomisation des femmes en ce mois de mars c’est de leur donner des informations médicales exactes en rapport avec la santé sexuelle et de la reproduction.

Nous avons axé notre communication essentiellement sur les droits en matière de la sexualité et de reproduction, lesquelles sont souvent violés par les personnels de santé, alors il était important qu’elles sachent comment les revendiquer, mais également aborder la question de la santé.

a-t-il indiqué, tout en revenant sur les différentes méthodes contraceptives ainsi que les implications relatives à ces contraceptions :

Aujourd’hui, bon nombre des États ont ratifié les instruments juridiques protégeant les droits de la femme, dont le protocole de Maputo, qui reconnaît la femme africaine a le droit de jouir de son corps comme elle l’entend, alors cette dernière doit savoir qu’en jouissant de son corps, elle peut concevoir et les grossesses non planifiées sont parmi les causes des avortements clandestins et celles-ci sont parmi les causes de décès des jeunes femmes. Donc la femme doit avoir des notions sur la contraception pour qu’elle ait la chance de vivre et de poursuivre ses études qui vont la rendre autonome.

a-t-il conclu

Madame Liliane Bibiche Salumu, Coordinatrice de l’ARED, pense en même temps, que « l’ignorance de la femme de ses droits constitue un mobile de la victimisation des femmes, particulièrement les étudiantes qui ne savent pas garantir leur dignité à cause de la représentation qu’elles se font de leur corps, et cela, estime-t-elle, entraîne comme conséquences des grossesses non désirées, arrêt des cursus universitaire et aussi les infections sexuellement transmissibles.

C’est la raison pour laquelle nous avons voulu informer les étudiantes mais aussi les étudiants, afin qu’ils soient des acteurs et actrices sexuels responsables et qu’ils jouissent de leurs droits sans que cela ne puissent porter atteinte à l’autrui ou leurs partenaires.

a-t-elle avancé

A la fin de la séance, elle a vivement remercié le comité de gestion de l’ISP Kisangani, particulièrement le Directeur Général, professeur Isaac Bandombele, et le secrétaire général de la recherche, professeur Christophe Lipipa, pour leur implication dans la réussite de cette activité scientifique sollicitée dans plusieurs autres universités et instituts supérieurs de la ville.

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