Ce jeudi 31 Mars 2022, s’est tenue une conférence débat dans l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani, organisée par la clinique juridique interdisciplinaire, sous le thème « la coopération des Etats-Unis dans le système judiciaire européen : quelles leçons pour l’Afrique et la RDC en matière de production des droits humains ».
Quatre intervenants ont tour à tour développé leurs exposés sur les droits humains, devant l’assistance caractérisée des étudiants de cet alma mater.
Maître Remco Bernaerts, avocat au barreau de Bruxelles et ex agent de l’ambassade de Belgique en RDC, deuxième intervenant, a axé son intervention sur la coopération des États-Unis sur le système judiciaire européen : pour lui, le conseil de l’Europe et cours européennes des droits de l’homme jouent un rôle de taille en matière de coopération sur les questions relatives à la question de droits de l’homme.
Le deuxième intervenant, Me Charles Djima Lupunde, avocat au barreau de la Tshopo et président au conseil communal de la jeunesse et initiation à la nouvelle citoyenneté de Kabondo, a martelé son exposé sur la protection des droits humains dans le système juridique africain et congolais. Il a souligné d’entrée de jeu que contrairement au système européen, le système africain d’où la RDC, ne proclame pas que les droits, mais également les devoirs de l’individu. Et il a insisté sur le fait qu’en Afrique en général et en particulier en République démocratique du Congo, le grand problème loge au niveau de la mise en œuvre des textes.

De son côté, le juge Jean Claude Angel Lokuya, magistrat au tribunal de grande instance de Kisangani, a démontré que la coopération judiciaire en RDC se concrétise par le biais d’un certain nombre de techniques juridiques, notamment l’extradition, l’exequatur, la commission rogatoire et la réquisition des informations. Pour lui, si la coopération est rendue facile sur le plan externe mais sur le plan externe, la pays a encore beaucoup à faire.
Enfin, Maître David Angalawe Otemikongo, avocat au barreau de la Tshopo et coordonnateur de la clinique juridique interdisciplinaire, a à son tour partagé l’expérience vécu. La plus grande leçon qu’il a tiré est qu’en Afrique en général et particulièrement dans notre pays, les dirigeants doivent apprendre à redonner à l’Etat son pouvoir. Ils ne doivent pas sacrifier le pouvoir de l’état qui vise le bien être collectif du peuple au profit de leurs intérêts égoïstes, comme c’est le cas aujourd’hui.
