2 octobre 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Kisangani : « Commémorer la journée internationale de la paix c’est cracher sur nos morts » (La LUCHA)

Ce mercredi 21 septembre 2022, la communauté internationale célèbre la journée internationale de la paix. À cette occasion, le mouvement citoyen et non partisan Lutte pour le Changement (LUCHA) section de Kisangani, a adressé une lettre ouverte au président de la République, qui a été lue devant le gouvernorat de la province de Tshopo.

En effet, la LUCHA, dans cette lettre, a brossé la situation alarmante de la précarité de la paix en République démocratique du Congo et en a fait des recommandations au Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, pour planter le décor de la paix en RDC qui, depuis plus d’une décennie, est frappée par des guerres dans sa partie Est.

Commémorer la journée internationale de la paix en RDC, c’est cracher sur nos morts quand on sait que les massacres à grande échelle qui se commettent dans l’Est de la RDC particulièrement dans les régions de Benki, Ituri, Rutshuru, les conflits Teke-Yaka à Kwamouth et la prise de la cité de Bunagana par les terroristes rwandais du M23, sous l’oeil impuissant du gouvernement congolais d’une part et d’autre part de la communauté internationale à travers la MONUSCO, venue en principe appuyer l’Etat congolais à mettre un terme à ces actes de barbaries humaines et à ces cas de déstabilisation territoriale de notre pays. Depuis une décennie, la LUCHA s’est montrée très préoccupée par ces massacres et par ces cycles d’impunité entretenus à la fois par l’Etat congolais et la communauté internationale.

peut-on lire sur cette correspondance de la LUCHA.

À en croire la LUCHA, elle est consternée et choquée d’entendre les propos graves tenus par le secrétaire général des Nations-Unies, monsieur Antonio Gouteres, le dimanche 18 septembre sur les antennes de RFI/France 24, à propos de violences qui marquent la partie Est du pays. Cette région connaît la présence des contingents de la MONUSCO qui observent aisément comment les massacres et autres crimes graves se commettent sans la moindre intervention pour à la fois éradiquer ces groupes armés auteurs de ces violences et protéger les populations civiles, comme le mentionne leur mandat.

Le fait pour ce haut fonctionnaire de l’ONU de soutenir la thèse selon laquelle « les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda selon le rapport des experts de l’ONU, occupant illégalement une partie de notre pays, la ville de Bunagana, depuis près de 100 jours, disposent d’un armement professionnel et sophistiqué que la MONUSCO », est une insulte très grave contre notre peuple qui se bat au quotidien contre ces agressions répétitives dont il est victime depuis trois décennies, dit la LUCHA. Ce peuple congolais mérite de vivre en paix au même titre que les autres citoyens du monde. En revanche, ces déclarations sur l’inefficacité et l’impuissance de la force onusienne face à ces terroristes et groupes armés, confortent le discours de la LUCHA, des militants de la société civile et de la population qui exigent le départ immédiat de cette force pour des griefs mentionnés par le secrétaire lui-même.

Eu égard à cette situation, la LUCHA section de Kisangani :

  • Reste préoccupée par la trêve observée depuis un certain temps sur tous les fronts, la quelle trêve profite seulement à l’ennemi pour lui permettre de se réorganiser et d’attaquer éventuellement les positions des militaires FARDC ;
  • Demande le rétablissement de la paix à Kwamouth et demande les populations Teke-Yaka à cesser avec ce conflit et de cohabiter en tant que frères et sœurs;
  • Exige immédiatement le retrait total et effectif des éléments de la MONUSO et leur demande par ailleurs d’aller servir sous d’autres cieux plutôt qu’en RDC;
  • Demande au parlement d’allouer un budget significatif aux forces armées au cours de cette session parlementaire consacrée à l’adoption du budget national. Il est justice si les députés réduisent sensiblement leurs rémunérations;
  • Reste préoccupée par la trêve observée depuis un certain temps sur tous les fronts, la quelle trêve profite seulement à l’ennemi pour lui permettre de se réorganiser et d’attaquer éventuellement les positions des militaires FARDC ;
  • Demande le rétablissement de la paix à Kwamouth et demande les populations Teke-Yaka à cesser avec ce conflit et de cohabiter en tant que frères et sœurs;
  • Exige immédiatement le retrait total et effectif des éléments de la MONUSO et leur demande par ailleurs d’aller servir sous d’autres cieux plutôt qu’en rdc;
  • Demande au parlement d’allouer un budget significatif aux forces armées au cours de cette session parlementaire consacrée à l’adoption du budget national. Il est justice si les députés réduisent sensiblement leurs rémunérations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *