Ce lundi 25 juillet 2022, la ville de Goma a vécu une matinée sous forte tension. En effet, les locaux de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) ont été pris d’assaut par des jeunes qui sont descendus dans la rue pour exiger le départ des casques bleus.
C’est une manifestation populaire qui a enflammé les réseaux sociaux, alors que sur la toile, depuis un bon moment, les internautes font référence à la situation sécuritaire, au moment d’évoquer l’actualité dans l’Est du pays. Les deux faits ne sont pas non plus éloignés, en effet. Si les esprits sont si remontés à Goma, tout porte à croire que c’est consécutivement aux attaques du M23.
Après le pillage de son bureau, la MONUSCO a, dans un communiqué signé à ce jour, dénoncé l’attaque et réitéré son engagement à restaurer la paix en République démocratique du Congo.

Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contreproductifs. La MONUSCO est mandatée par le Conseil de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils. Elle se tient aux côtés des populations et appuie les forces de défense et de sécurité nationales dans leur lutte contre les groupes armés. La Mission appuie aussi les autorités congolaises dans leurs efforts qui visent à restaurer l’autorité de l’État.
a déclaré Khassim Diagne, représentant spécial adjoint en charge des opérations, dans ledit communiqué.
Au-delà des dégâts matériels enregistrés dans les locaux de la MONUSCO, le bilan de ces échauffourées nous amènerait à un dégât humain, loin des limites du siège des casques bleus. A en croire des sources locales, un jeune homme nommé Prince Kalire a été poignardé par des manifestants, alors qu’il était de passage pour se rendre au service.