25 mars 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Kisangani : l’incontournable « mole » !

Depuis des décennies, ou mieux, depuis toujours, la ville de Kisangani a un plat propre à elle : l’incontournable « mole ». Les boyomais ont développé une habitude incroyable de l’intégrer dans leurs petits déjeunés, ce qui est ainsi devenu un petit commerce rentable.

Ce manioc grillé qui se mange avec du piment est un aliment très apprécié par une grande partie de la population boyomaise par rapport à d’autres aliments similaires. Il suffit de passer dans différents quartiers de toutes les six communes, les avenues, au marché, dans les écoles, bref, partout, pour apercevoir l’engouement autour de chaque vendeuse du « mole », et ce, tous les matins.

Pourquoi le « mole » est-il autant consommé par les habitants de Kisangani ?

De nombreux boyomais reprendront à cette question en liant leur préférence du « mole » par son moindre coup, alors que d’autres, pensent tout simplement le goût de aliment plat préféré est incomparable. De leur côté, certaines vendeuses s’appuient sur ces arguments pour justifier le choix de faire du commerce de « mole ». Aussi, ledit commerce serait l’un des plus rentables.

Interrogée ce lundi 25 juillet 2022, Marie Balomba, célibataire et mère de 4 enfants, diplômée d’état et vendeuse de « mole » dans la commune Mangobo, quartier Limanga, bloc Mituku, n’a pas mit sa langue dans la poche. Cette dernière nous a confié qu’elle prend en charge ses enfants et les scolarise avec les revenus de son petit commerce qu’elle fait devant sa maison.

Je suis devenue vendeuse de mole, quand on s’est séparé avec mon mari, avec qui on a mis au monde 4 enfants. J’ai été abandonnée avec ces enfants. Vu la charge que j’avais et comme je ne pouvais pas me lancer dans la prostitution, j’ai jugé bon de vendre le mole pour nourrir et scolariser mes enfants.

a-t-elle témoigné.

De son côté, Henri Linyanya acheteur et consommateur de « mole » trouvé au quartier Limanga, bloc Mituku, nous a expliqué, s’est également exprimé sur le sujet.

J’apprécie beaucoup le mole car, il est moins coûteux. Avec un 100 FC, je peux m’en procurer un morceau. Il est vendu partout dans la ville. D’ailleurs, devant notre maison on le vend, c’est une bonne recette.

a confié Henri Linyanya.

Peu importe les classes sociales, décidément, le « mole » n’épargne personne. Il est consommé par quasiment toute la population boyomaise, et cela ne semble pas changer un jour, en dépit de toute évolution que connaît ou pourrait connaître la ville.

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