Des nombreux jeunes dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu, embrassent depuis un moment le métier de presseur de blocs ciment. La rédaction de Kaba Lisolo s’est intéressée, ce mercredi 22 février 2023, à l’un d’entre eux, en la personne de Lama Kalamo. Ce dernier a soutenu qu’il n’y a pas un métier mieux que l’autre tant que celui-ci est générateur des revenus.
Lama Kalamo est un jeun débrouillard résidant dans la ville de Goma. Son principal gagne-pain ? La fabrication des briques à base du ciment dans les chantiers. Alors qu’on l’a rencontré ce mercredi, ce dernier en a profité pour appeler les jeunes à l’apprentissage des métiers pour leur auto prise en charge, en lieu et place de se faire enrôler dans les groupes armés qui écument dans la province du Nord-Kivu.
D’une part, ceux qui se font passer pour des mendiants, communément connus sous le sobriquet de ‘Maibobo’, c’est par manque d’intelligence. Il y a beaucoup de travaux comme la maçonnerie, la cordonnerie, etc. qui peuvent être en faveur des jeunes désœuvrés. Pour nous qui pressons les blocs ciment, les gens considèrent ce métier comme réservé aux illettrés, or pour nous, ça nous aide déjà en nous épargnant des dégâts qui peuvent se passer ou se constater dans des quartiers comme le vol des biens d’autrui.
a dit Lama Kalamo, avant de poursuivre :
Et ces jeunes qui se font enrôler dans les groupes armés, ils doivent cesser avec ce genre de comportement et se décider de plutôt apprendre les autres métiers manuels comme nous, car ce métier que nous avons choisi permet à subvenir aux besoins de nos familles.




Le jeune briquetier n’a pas exclu les difficultés auxquelles il fait face. Il s’agit entre autres des pluies et les pannes de moteurs, qui constituent un manque à gagner pour lui.
Les difficultés que nous rencontrons dans ce métier de presseur de blocs ciment, c’est surtout les pannes de moteurs et les pluies qui poussent des fois à l’arrêt des travaux, car avec les blocs ciment encore frais, la pluie occasionne la perte des commandes. Et avec ce travail de chaque jour, en forçant on peut aussi arriver à tomber malade.
L’interpellation de Lama Kalamo au micro de Kaba Lisolo soutient que tous les métiers sont dignes d’être pratiqués, seuls les gens qui refusent de pratiquer certains métiers sont blâmables. Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que des sottes gens, dit-on.
Schadrack MASESEME, Goma