4 décembre 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Deuil des pétroliers : le prix du transport double ce jeudi à Kisangani

Encore un calvaire pour la population de Kisangani, les chauffeurs de taxis motos ont décidé ce jeudi 21 avril, de hausser le prix du transport, suite à la pénurie de carburant observée dès la matinée de ce jour, causée par la fermeture des stations des pétroliers qui viennent d’entamer un deuil de deux jours, après l’incendie de trois camions citernes sur la route nationale numéro 4.

Ce jeudi matin, un litre d’essence se vend entre 4.000 et 5.000 Francs congolais chez les revendeurs « Kadhafi », chez qui sont obligés de s’approvisionner les taximens, après que les stations services aient retroussé leurs pompes. A en croire certains d’entre eux, il est difficile pour eux de garder le prix d’une course au prix initial.

Nous souffrons ce matin pour avoir le carburant, les stations sont presque toutes fermées et celle de l’Etat ouvertes sont bondées au risque de finir la réserve. Nous avons décidé de facturer le transport à partir de 1.000, 1500 ou 2000 FC selon le trajet. Nous n’avons pas de choix car nous achetons désormais un litre à 5.000 FC.

ont témoigné quelques motards à Kaba Lisolo.

Dans une lettre adressée au gouverneur de la Province de la Tshopo le mercredi 20 Avril, les pétroliers de l’Est détenteurs des stations à Kisangani ont fait savoir qu’ils observeront deux jours de deuil à dater de ce jeudi 21 Avril pour pleurer leurs collègues tués sur la route nationale 4 et trois camions citernes en direction de Kisangani incendiés le mardi 15 Avril. Par la même occasion, ils exigent la restauration de la sécurité sur ce passage pour faciliter le trafic, sa réhabilitation, organiser des patrouilles de reconnaissance sur la zone et mettre en place le dispositif d’escorte des camions citernes par des militaires pour la sécurisation.

Les motards pourront espérer reprendre le prix initial de la course à 500 FC et apaiser les esprits des boyomais qui n’utilisent que les motos pour le transport, à 80%. Kisangani compterait à ce jour plus d’un million des motos qui sillonnent la ville pour le taxis et qui encadrent la moitié de la jeunesse pour sa survie quotidienne.

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