Ce lundi 24 octobre 2022, les rues de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu étaient très mouvement : des médecins y sont descendus pour manifester contre le meurtre de leur collègue, Sylvie Kavuke, une religieuse tuée jeudi lors d’une attaque des rebelles ADF au village Maboya.
Par cette marche pacifique de ce lundi, ces Blouses blanches lancent également l’opération « hôpitaux sans médecins », qui va durer trois jours, ce, en guise d’indignation face à la recrudescence de l’insécurité dans cette ville.
Ainsi, ils se sont dirigés vers la mairie, où ils ont déposé un mémorandum adressé au Président de la République, Félix Tshisekedi. Dans ce document, ces professionnels de santé demandent l’autorisation de port d’arme, surtout pour ceux qui œuvrent dans des zones rouges, pour leur sécurité.
Autoriser le port d’arme au personnel soignant pour la protection individuelle dans les zones rouges pendant leurs heures de garde et nous disons encore que nous sollicitons auprès de vous de nous doter des armes pour nous sécuriser lorsque nous sommes des gardes.
peut-on lire dans ce mémo.
Alors que ces médecins exigent la reconstruction immédiate de toutes les structures sanitaires incendiées par les assaillants lors de leur incursion, le Maire de Beni, le commissaire supérieur principal Narcisse Muteba, à qui ils ont remis le mémorandum, leur a transmis la volonté de Félix Tshisekedi d’en finir avec l’insécurité, disant par la même occasion partager leur peine.
Par ailleurs, ce dimanche, l’évêque catholique du diocèse de Butembo-Beni, Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech, s’est exprimé sur la même situation, réitérant son appel à la paix, au moment de s’adresser à la population qui semble de plus en plus remontée.