Plus de peur que mal. Enfin, le professeur Alphonse Maindo a été relâché, après un interrogatoire à l’Etat-Major de la 31e région militaire ce vendredi 10 juin 2022. Avant d’en arriver là, des militaires avaient encerclé sa résidence au petit matin, avant de la perquisitionner vers 10 heures.
Il est reproché au Professeur Alphonse Maindo d’héberger des rebelles ADF armées dans sa résidence. Après la perquisition, aucun ADF ni indice militaire n’a été trouvé. Certains acteurs de la société condamnent la disproportion des forces utilisée sur un citoyen digne et dont le fait évoqué n’est pas prouvé.
Face à cette situation, le Professeur Bily Bolakonga n’est pas resté insensible :
Je ne comprends pas. Hier j’étais fier de notre armée par rapport à sa résistance face à l’agression rwandaise, aujourd’hui je suis un peu honteux, un peu gêné, de cette façon de faire qui traduit une espèce de barbarie. Ce n’est pas normal qu’un individu puisse être encerclé comme ça. Dans un premier temps le matin avec 50 éléments à peu près, vers la fin de la matinée c’était plus de 100 éléments de l’armée avec des fusils…
a indiqué le professeur Billy Bolakonga, avant d’annoncer que ce qui s’est passé ne va pa rester impuni, une réaction se prépare.
Nous allons réagir en temps utile, nous allons mobiliser les intellectuels pour pouvoir réagir, parce que nous ne pouvons pas accepter une société où l’intellectuel ne sait pas exprimer son point de vue. Il faut savoir qu’une société où on n’est pas capable d’exprimer son point de vue ou s’il est exprimé il est rapidement étouffé dans l’œuf, ça signifie que cette société n’est pas évoluée, c’est très ridicule.
a-t-il poursuivi
Notons que cette fausse alerte a failli couter la vie au professeur Alphonse Maindo et à ses biens. Dans la population curieuse venue s’enquérir de la situation, certaines personnes menaçaient de l’agresser et vandaliser sa maison.