La province de la Tshopo est confrontée aux multiples problèmes depuis son démembrement en 2015, aujourd’hui ces problèmes s’accentuent à cause de l’inefficacité des élus provinciaux de cette législature qui, au-delà de faire des mauvais choix des gouverneurs, ils se lancent dans la corruption, le clientélisme et l’attachement excessif aux loisirs. Pour ces derniers, le critère des critères pour voter un candidat gouverneur c’est la grandeur de son paquet.
Cette situation a fait de ces élus provinciaux les hommes le plus nantis de la ville de Kisangani. L’ivresse du lait fait même oublier à ces représentants de la population leurs missions régaliennes. C’est pourquoi ils se lancent dans les activités récréatives qui n’ont rien à voir avec leurs missions dont les concerts de musique, soit dans le sport par le soi-disant encadrement des équipes de football sans un résultat escompté.
Faute d’infrastructures routières, Kisangani enclavée et la famine fait son diktat
Aujourd’hui, la ville de Kisangani est complètement coupée de tous ses territoires sauf celui de Bafwasende, qui est relié à Kisangani par la route nationale numéro quatre (RN4) entretenue par le gouvernement central. La ville de Kisangani est dans le noir total sous l’œil impuissant des représentants de la population tshopolaise.
La province de la Tshopo qui est considérée comme la grainière de République, en pleine période de la moisson, un gobelet de riz qui se vendait à 500 FC il y a trois ans se vend aujourd’hui à 1200 FC ; une bouteille d’huile de palme passe de 500 à 1500 FC ; sans siter le gobelet de farine de maïs qui revient à 500 FC au lieu de 200 FC. Cette situation fait de Kisangani un milieu aride, où la vie devient très compliquée pour les gens de la classe moyenne, à fortiori les pauvres.
Concert de « l’unité » des incompétences
En ce moment où les congolais sérieux se battent jours et nuits pour trouver la solution contre l’invasion rwandaise via le M23, un député provincial de la Tshopo organise une activité à Kisangani qui a permis aux gens de boire et de danser. Ce concert dit de l’unité organisé à Kisangani ce dimanche 05 février 2023 est une preuve éloquente de l’insouciance de la misère que traversent les tshopolais en général et les boyomais en particulier.
Ce concert n’est pas un moyen pour ce député de distraire la population qui cogite sur les voies de sortie de sa misère généralisée ? Certes, il y a un temps pour tout, mais à quand peut-on danser ? C’est pendant que le pays est envahi par le M23 ? C’est quand la ville de Kisangani est complètement dans le noir? C’est au moment où les routes de desserte agricole sont inexistantes ?
Les citoyens de la Tshopo ont tout intérêt à réfléchir profondément avant d’élire un représentant (député) aux élections de 2023 car, les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on.
Gentil SEFU, citoyen et militant de la LUCHA.
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