Le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs pose beaucoup des difficultés dans la province du Nord-Kivu. Le nombre d’enrôlés est minime suite aux nombreux facteurs, dont la situation sécuritaire dans les entités sous contrôle des rebelles du M23. Le ministre national de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, autorité morale du Bloc uni pour la Reconstruction et l’Emergence du Congo (BUREC) sollicite auprès de la CENI, une prolongation d’au moins un mois et demi, pour permettre aux populations du Nord-Kivu de s’enrôler.
Alors que la CENI a prolongé ce 15 mars, le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs de 15 jours dans sa troisième aire opérationnelle, dont le Nord-Kivu fait partie, celui-ci qui doit désormais aller jusqu’au 1er avril 2023, l’ancien gouverneur de cette province n’est pas satisfait.
Ayant obtenu sa carte d’électeur dans sa circonscription de Kipese en territoire de Lubero, Julien Paluku a montré l’intérêt majeur que présente cette prolongation. Devant une foule qui l’accompagnait, ce dernier a demandé à la CENI de se pencher sur les facteurs sécuritaires pour savoir les défis d’enrôlement des électeurs dans la partie Est de la RDC, notamment la guerre.
La mission dans la partie Nord de la Province du Nord Kivu s’achève avec à l’actif la possession de la carte d’électeur comme citoyen congolais. Pour le N-Kivu, un minimum de 45 jours de prolongation est requise à la suite des guerres, déplacements des populations et pannes.
a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Signalons que depuis le début de l’enrôlement dans la partie Est de la RDC, notamment en province du Nord-Kivu, la majorité d’électeurs attendue n’est pas jusque-là requise. Selon le rapport de la CENI publié en date du 15 mars, seuls 22% d’électeurs avaient déjà obtenus leurs cartes.
A noter qu’au-delà de la situation sécuritaire qui prévaut au Nord-Kivu, nombreux autres défis techniques sont à signaler. Il s’agit entre autres des pannes de matériels, des retards d’ouverture de centres d’enrôlement, sans oublier le système de monnayage des cartes d’électeurs qui fait rage et semble bloquer la bonne exécution de ce processus.