Nul n’ignore que le bassin du Congo est perçu comme une solution au problème de réchauffement climatique qui frappe le monde dans ce vingtième siècle. Pour y parvenir, un plan d’investissement a été mis en place par le gouvernement congolais, au moyen d’un projet nommé Programme intégré RDD+ des bassins de Mbuji-Mayi, Kananga et Kisangani (PIREDD+MBKIS).
Ce mercredi 28 septembre 2022, la rédaction de Kaba Lisolo était à la rencontre de monsieur Cyrille Adebu, coordinateur de l’ONG Océan et chef de mission dans le cadre dudit projet, à Kisangani, afin de faire connaître à la population les activités déjà réalisées dans le cadre de ce projet et celles qui sont en cours d’exécution.
Parlez-nous du projet PIREDD+
Ce projet fait partie d’une série de projets qui concernent le portefeuille des activités REDD+ en RDC, ce sont des projets du gouvernement de la République qui sont gérés par le ministère de l’environnement et développement durable, et ça concerne précisément les investissements forestiers pour lutter contre le changement climatique. Nous avons deux composantes au sein du projet : la première est axée sur la gestion durable de forêts et la seconde sur l’agriculture durable et sécurisation foncière, aussi, de ces deux composantes, nous avons une série d’activités qui concerne la réhabilitation des forêts dégradées et la vulgarisation des pratiques durables de l’agriculture, notamment l’agro-foresterie. Il y a aussi des activités qui concernent les planifications spaciales ainsi que d’autres types d’activité au bénéfice des groupes vulnérables ciblés dans la zone qui sont entre et autres les peuples autochtones, les jeunes et les femmes.
Quelles sont les activités déjà réalisées ?
Ce qui a été déjà organisé de manière concrète ce sont surtout des activités qui concernent la forestation, l’agro-foresterie et les plantations d’enrichissement. Ce sont vraiment des activités phares car elles luttent directement contre le changement climatique. Dans la plupart de cas dans la zone qui est la notre, c’est beaucoup plus l’agriculture surbrilis qui consume les forêts, les premières actions vont dans ce sens là et nous en avons déjà beaucoup travaillé. Les autres aspects quant aux facteurs de déforestation concernés par le projet c’est l’utilisation de bois d’énergie. A ce sujet, nous avons une série d’actions notamment les sensibilisations et la promotion de l’utilisation des foyers améliorés.
Quelles sont les activités en pleine exécution ?
Actuellement, nous sommes entrain de travailler sur les outils d’aide à la décision qui sont ceux de la planification des terres, principalement le plan simple de gestion de la zone tampon pour les secteurs de Bengamisa et Bamanga, nous avons également le plan simple de gestion de Masako que la faculté de sciences est entrain de mener, nous sommes aussi entrain de réaliser le plan d’utilisation de terres dans le but de promouvoir la bonne gestion de terres et la prévention de conflit de limites.
Cyrille Adebu a conclu en indiquant que pour les activités liées à la reforestation, l’gro-foresterie et led plantation d’enrichissement, la cible est de 2400 hectares, alors qu’en ce jour le projet a déjà atteint au-moins 2200 hectares, afin d’augmenter la superficie de la foresterie dans la province de la Tshopo.
Retenez que le projet PIREDD+/MBKIS a commencé depuis 2016, à Kisangani il est exécuté par un consortium composé des ONG Océan, OSAPI et ADKIS.