Le 8 Mars de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale de droit de la femme. Une journée qui met en valeur la lutte pour les droits des femmes pour notamment la réduction des inégalités par rapport aux hommes.
De sa conception, la journée internationale des femmes était issue de l’histoire de luttes féministes menées sur les continents européen et américain, les femmes revendiquaient le droit au travail et la fin de discrimination au travail. C’est pourquoi après plusieurs manifestations des femmes dans ces continents surtout, les Nations Unies ont décidé officiellement en 1977, de qualifier le 8 Mars comme la journée internationale pour la revendication des droits des femmes.
Partout dans le monde, en République Démocratique du Congo en générale et dans la ville de Kisangani en particulier, les femmes se mobilisent et s’apprêtent à célébrer à bonne et due forme cette journée, car depuis deux ans, elles ont fêté en méditation sans organiser des activités massives à cause de la pendemie à Coronavirus.
Madame Patience Mbuyi, coordonnatrice de l’ONG Éveil de la femme, s’est exprimée au micro de kaba Lisolo, par rapport à la réalité qui se vit le 8 Mars. Selon elle, la journée du 8 Mars ne doit pas se résumer au port de pagnes par les femmes, plutôt, les femmes doivent réfléchir sur la lutte des droits de femmes. Car dans la ville de Kisangani, la majorité de femmes réduit le sens de cette journée au port de pagnes en lieu et place du sens originel de la création de cette journée.
Par rapport à la particularité du 8 Mars de cette année, Patience Mbuyi parle du panier de la ménagère boyomaise, avec les prix de denrées alimentaires qui sont revues à la hausse dans le marché central de Kisangani.
Les femmes, d’après leur nature, sont appelées à refléter une bonne image et doivent afficher le comportement digne de leur nature.
Je suis contre le comportement qu’affichent les femmes le 8 Mars, surtout dans les débits de boissons. La femme est une éducatrice, une gestionnaire et est appelée à être intelligente, la femme doit prouver au monde entier et en particulier son pays qu’elle renferme en elle toutes les compétences, capacités intellectuelles, morales et psychologiques que l’homme, en produisant les mêmes travaux que l’homme. Pour y arriver, elle doit arrêter de se sous estimer, de se discriminer et surtout enlever la peur en elle, pour aller de l’avant.
martèle Patience Mbuyi.
Tenant compte de l’article 14 de notre constitution qui prône l’égalité de sexe et la représentation de femmes dans les institutions nationales, provinciales et locales de la RDC, la mise en pratique de ceci souffre encore. Les femmes sont minoritairement représentées dans les institutions du pays, elles sont victimes de plusieurs exactions et subissent les violations de tout genre. Pour ce faire, les femmes sont plutôt appelées ce 8 Mars à réfléchir sur ce qui est à faire pour maintenir la place de choix que la femme occupe dans la société.