Rendue publique depuis quelques semaines, l’instruction 024 du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), a établi aux chefs d’établissements quelques règles à suivre, notamment en ce qui concerne la discipline et la sécurité dans les sites universitaires.
Pour ce qui concerne la sécurité universitaire, le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, dans l’article 321 de l’instruction 024, a indiqué ce qui suit :
J’instruis tous les chefs d’établissements de bannir définitivement la brigade estudiantine déjà proscrite, au profit d’une Police universitaire à la hauteur de la sécurisation du site universitaire.
Cette décision du ministère de l’ESU n’a pas laissé tout le monde indifférent. Après son annonce, plusieurs réactions ont surgi. Si les uns l’ont plutôt bien accueillie, elle n’est pas digérée par d’autres. C’est le cas d’Anselme Aliyo, ancien commandant de la brigade universitaire de l’Université de Kisangani, qui estime que cette décision n’est pas réfléchie.
Nous déplorons cette décision du ministre qui est de bannir définitivement la brigade au profit de la police universitaire. Nous connaissons les limites qu’ont les policiers universitaires lorsqu’il s’agit des grandes manifestations réunissant plusieurs étudiants. Cette police n’est pas toujours en mesure de maintenir l’ordre, vu que l’étudiant n’écoute que son camarade étudiant, plus qu’une autre personne qui lui dit de se calmer et maintenir l’ordre.
Selon lui, dire que la brigade n’existera plus dans les universités, c’est aller trop vite cela va engendrer des conséquences. En outre, il se demande si cette même Police universitaire sera en mesure d’assurer la sécurité des représentants des étudiants. Cela sera difficile, dit-il. En ce moment là, la coordination estudiantine sera « trop exposée ».
Le mieux à faire, selon cet ancien de la brigade universitaire, serait plutôt d’harmoniser le travail inter brigade et police universitaire d’autant plus que la brigade universitaire est un service bénévole, et ce sont des jeunes gens, étudiants, qui se sacrifient pour maintenir l’ordre, sécuriser et protéger le patrimoine de l’université.
Richard ELENGA
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