En réaction aux mouvements de tensions au sein des établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) dans la Tshopo, dont le dernier à l’Institut supérieur pédagogique ce jeudi 14 Septembre, la Nouvelle Dynamique de la Société civile de la Tshopo (NDSCI), a haussé le ton.
Dans une déclaration faite ce vendredi, elle dit observer avec indignation un climat de tension et de désordre dans plusieurs établissements de l’ESU, notamment à l’Institut supérieur de Commerce de Kisangani (ISC) et à l’Institut supérieur pédagogique de Kisangani (ISP).
Depuis la publication du dernier arrêté du Ministre congolais de l’ESU, Muhindo Nzangi, sur la désignation de nouveaux dirigeants dans certains comités de gestion, plusieurs institutions concernées par désignation connaissent des journées de troubles, tensions, inactivités… la cause : les étudiants contestent la décision du Ministre.
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La NDSCI, rappelant la mésentente entre les membres du Comité de Gestion de l’ISC en août dernier, indique que le regard de la population était tourné vers le Ministre de tutelle, Son Excellence Muhindo Nzangi. Ce dernier, au lieu de régler le conflit, regrette-t-elle dans cette déclaration, l’a plutôt répandu intentionnellement à d’autres établissements.
Contre toute attente, dans son arrêté du 6 septembre 2023 portant nomination de membres des Comités de Gestion de certains établissements de l’ESU, monsieur Nzangi a procédé à la permutation des Professeurs et Enseignants judoka à L’ISTM Kisangani et l’ISP comme qui dirait, toute la Province de la Tshopo n’avait pas autres Professeurs qui pouvaient mieux gérer ces établissements que ceux-là qui ont jeté de l’opprobre à ce corps de savants à tel point que la population se demande si le Ministre n’avait pas une dette morale envers ces fauteurs de trouble pour qu’il soit incapable de sanctionner ?
S’est interrogé le Président de la Nouvelle Dynamique de la société civile de la Tshopo, Christian Kambi.
Le remède étant pire que le mal que l’on pensait guérir, la NDSCI estime qu’avec cette permutation, le ministre a fait le pire en croyant faire mieux.
Hier, il y a eu échauffourées entre les étudiants les forces de l’ordre et les étudiants de l’ISP qui manifestaient contre le changement de leur Comité de Gestion.
indique Christian Kambi
À l’ISTM-Kisangani, pousuit-il, un climat de tension et de méfiance est déjà constaté depuis cette permutation. Il ne reste qu’une gouttelette d’eau pour que le vase déborde.
Ainsi, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile de la Tshopo dénonce avec la dernière énergie, ce qu’elle qualifie des « nominations tribalo-clientélaires » faites par Muhindo Nzangi, Ministre de l’ESU, et exige l’annulation pure et simple du dernier arrêté étant à la base des échauffourées observées en ne changeant que le comité de Gestion de l’ISC composés de Professeurs et Enseignants judoka et boxeurs.
La NDSCI déclare, par conséquent : « les comités de Gestion de l’ISP, l’ISTM et Unikis doivent être maintenus alors que celui de l’ISC doit être changé complètement, tout en appelant les étudiants de tous ces au calme et au sens très élevé du civisme. »
Ce vendredi, une accalmie est observée dans toutes les institutions où des tensions ont signalée depuis mardi, au lendemain de l’annonce de la décision du ministre. Des sources qui suivent de près ce dossier renseignent qu’une délégation du ministère accompagné du Président de la conférence des Chefs d’établissements de l’ESU serait arrivée à Kisangani depuis jeudi pour résoudre ces crises et assurer la continuité des activités académiques.
