Depuis quelques temps, la recrudescence de l’insécurité a élu domicile dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo qui, jadis réputée de ville paisible, est cependant plongée dans un climat d’instabilité, causant ainsi la psychose à sa population.
Face à cette situation inquiétante et alarmante, l’archevêque métropolitain de Kisangani, Monseigneur Marcel Utembi Tapa, a adressé un message de dénonciation aux autorités provinciales, urbaines, administratives militaires et policières, ainsi qu’à tous les services de sécurité, sans oublier les fidèles chrétiens de l’archidiocèse de Kisangani et aux hommes et femmes de bonne volonté. Message rendu public ce jeudi 6 avril 2023, à travers un communiqué.
Ayant constaté avec amertume et stupéfaction les faits étranges tels que l’intense circulation d’armes à feu dans la ville, les attaques à mains armées des ménages, des maisons de formation ecclésiastiques, et des personnes la nuit, voire en plein jour, les braquages des magasins, boutiques, officines et maisons d’habitations en pleine journée, les discours de xénophobie ou de haine, etc.; l’Église, au milieu du village, lève la voix pour dénoncer ces actes et leurs auteurs quels que soient leurs statuts ou origines.
Lit-on dans ce communiqué.
L’archevêque métropolitain de Kisangani invite donc toutes ces autorités et personnes à :
- Dénoncer et combattre sans complaisance, ces actes inciviques qui troublent
la quidtude ldgendaire de cette ville ; - Ne pas plonger dans la complicité coupable ;
- Signaler toute personne suspecte et responsable de ces crimes et collaborer
etroitement avec les services de sécurité pour le bien-être de tous ;
- Rétablir l’autorité de l’État dans la ville et ses environs ;
- Contrôler avec vigilance les mouvements migratoires ;
- Renforcer les services de sécurité : mettre les militaires et les policiers au service
de la nation pour la sécurisation de la population et de ses biens au lieu de les
affecter au service des individus et particuliers (comme gardes du corps ou
sentinelles) ; - Combattre tout discours et toute tendance de xénophobie, tribalisme et regionationalistes ;
- Favoriser un dialogue franc avec les différentes couches de la population
(leaders communautaires, responsables religieux, les groupes des jeunes et
autres) en insistant sur I’importance du vivre-ensemble, de la cohabitation
pacifique et de l’éducation civique ; - Favoriser et faciliter le paiement à temps des salaires des fonctionnaires de l’Etat, des militaires et policiers pour éviter les tracasseries et les actes de vandalisme qui appauvrissent la population ;
- Sécuriser les personnes et leurs biens et combattre l’arbitraire dans la gestion
des affaires foncières et fiscales ; - Rétablir l’éclairage public et adopter une politique efficace d’électrification de
nouveaux quartiers lotis ; - Creer des emplois pour les jeunes en vue d’endiguer les phénomènes des Kuluna, bandits en mains armées et autres.
