Pour la septième fois, la traditionnelle réunion du Conseil des Ministres s’est tenue ce lundi 17 avril 2023 au gouvernorat de la province, à Kisangani, sous la houlette de la Gouverneure, Maître Madeleine Nikomba Sabangu. Une réunion qui a vu la cheffe de l’Exécutif provincial, ainsi que les participants, passer en revue les points essentiels, pour la plupart les informations sensibles, qui caractérisent la province actuellement.
Devant les 10 ministres de son gouvernement provincial, le secrétaire exécutif accompagné de ses deux adjoints, la numéro 1 de la province a présidé une réunion du Conseil des Ministres qui a compté six points inscrits à l’ordre du jour, dont les plus captivants étaient sans doute sa communication et l’état de la province, certes, les quatre autres restant tout autant importants.
Dans sa communication, mentionne le compte rendu fait par le Ministre Provincial de l’Information et Porte-parole du Gouvernement Provincial Georges Lomalisa à l’issue de la réunion, son Excellence Madame la Gouverneure a fait un état d’un constat amer qui s’observe dans nos Divisions Provinciales de l’Administration publique gangrenée par la corruption, la prévarication des deniers publics, le népotisme, etc.
Toujours aussi attentive et réactive aux différents besoins de sa province, Madeleine Nikomba a, à cet effet, recommandé au Ministre de la Fonction publique de travailler en collaboration avec les Ministres sectoriels en vue du contrôle et de l’évaluation du rendement de tous les Chefs des Divisions pour permettre à l’autorité de prendre des mesures qui s’imposent, poursuit Georges Lomalisa dans son compte rendu.
La sécurité, entre satisfaction et précautions
La situation sécuritaire dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, est l’un des dossiers les plus préoccupants de la province depuis quelques temps. Au même titre que la population, Madeleine Nikomba est tout aussi inquiète, mais continue de faire d’un retour total du calme qui a toujours caractérisé Boyoma, l’une de ses priorités.
Ceci est à l’image des points soulevés par le Ministre provincial de l’Intérieur, Jean Norbert Lokula, lors de ce septième conseil des Ministres. Il s’agit entre autres des troubles à l’ordre public et quelques cas de vol à mains armées qui sont observés dans la ville de Kisangani ; l’assassinat, par la population de trois éléments de la PNC dans le territoire de Basoko, ces derniers qui étaient en mission de restauration de la paix à Bolila, un village de ce territoire ; la présence de quelques éléments Mai-Maï à Opienge dans le territoire de Bafwasende.
Si l’on note une sorte de satisfaction en ce qui concerne la sécurité dans la ville de Kisangani, avec notamment un calme apparent retrouvé, qui n’est que fruit des mesures prises par les autorités provinciales, il y a également lieu de signaler que le Ministre de l’intérieur sollicite la mise sur pied d’une commission qui doit rallier Basoko pour dénicher les auteurs du meurtre des trois policiers, mais aussi, l’exigence par la Gouverneure de province, d’un rapport détaillé sur l’information liée à la présence des Maï-Maï à Opienge (Bafwasende), afin de permettre à son gouvernement d’agir efficacement pour barrer la route à ces hors la loi.
Par ailleurs, dans le divers, la situation qui prévaut à la Division provinciale des hydrocarbures a été présentée, où le ministre du tutelle a fait état d’un mécontentement des agents et cadres de cette Division qui reprochent à leur Chef le népotisme, le tribalisme, l’immoralité. Mais aussi, le Ministre Provincial de la Fonction publique a informé aux membres du Conseil sur le manque d’éthique qui caractérise certains éléments de la PNC commis à la garde des membres du gouvernement et que les rapports adressés à leurs autorités hiérarchiques demeurent sans solution efficace.
