« Kisangani n’a pas de route ». C’est par ce constat que Moïse Katumbi ouvre son meeting à l’esplanade de la poste de Kisangani lundi 20 novembre 2023, devant un public boyomais gémissant et désespéré.
Son arrivée à Kisangani après son dernier passage en décembre 2021 pour le lancement officiel de son parti Ensemble pour la République, advient cette fois dans un contexte électoraliste, où le candidat à la présidentielle du 20 décembre prochain était attendu pour donner le go de sa campagne électorale pour la course à la magistrature suprême.
Si lors de dernier passage, Kisangani gardait jusque là son épithète de la ville hospitalière et revêtait encore de la robe blanche, de paix, de l’unité et du vivre ensemble, l’histoire se raconte autrement aujourd’hui.
La ville d’espoir aux multiples défis
Des infrastructures routières à la situation sécuritaire, passant par le social, la Province de la Tshopo est un grand chantier dont Kisangani est encore à la phase de l’élaboration du projet. Les attentes divergeant des promesses politiques, les espoir sont éteints de plus en plus.
Dès son atterrissage, accompagné d’une foule venue à son accueil jusqu’à la grande poste, la mauvaise état des routes de Kisangani a été moins hospitalière au candidat opposant, allié de Matata Ponyo.
Je sais que Kisangani n’a pas des routes.
a laissé entendre Katumbi.
J’ai quitté de l’aéroport jusqu’ici en souffrance.
Critiquant la gestion de l’isolement de certaines régions du pays par le régime de Tshisekedi, le regret de l’ex Gouverneur, Moise Katumbi, était de remarquer que « les gens sont incapables d’aller même à Bunia. Alors qu’ils ont fait 5 Ans au pouvoir. »
Au manque d’infrastructures et l’accès au bien être social s’ajoutent la situation sécuritaire alarmante, marquée depuis le début du conflit opposant les communautés Mbole et Lengola par les massacres et le déplacement massif des populations internes.
Pendant que le public scandait : « Moïse bateki Lubunga » (Moïse, ils ont vendu Lubunga), Katumbi sur le podium, a promis a répondu : « je leur dirai de rendre Lubunga à ses fils et filles », tout en promettant de mettre fin une fois pour toute à ce conflit une fois élu président de la République.
L’électricité, la vie sociale, le stade Lumumba, le Président de l’Ensemble pour la République a retenu de la Province de la Tshopo et la Kisangani, la troisième où tout doit repartir à zéro. Une chose est sûr, selon lui, « Kisangani inapita Bulaya » (Kisangani dépasse l’Europe) ne sera plus qu’un simple slogan.
