La ville de Goma et les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo ont loupé l’occasion de démarrer l’année scolaire 2023-2024, ce lundi 04 Septembre 2023. Les effets des dernières manifestations sont la cause dans le chef-lieu du Nord-Kivu, alors que la situation sécuritaire en est une pour les trois territoires.
Ce lundi à Goma, les élèves qui se sont rendus aux écoles ont été renvoyés. Cela fait suite à une tension et une psychose observée la semaine dernière suite à un évènement très alarmant qui a coûté des nombreuses vies des citoyens qui protestaient contre la présence de la MONUSCO et d’autres organisations sous régionales comme les forces armées des pays membres de l’East African Community (EAC).
Dans un tract qui a survolé la toile depuis samedi dernier, des responsables de mouvements citoyens et groupes de pression se sont joints aux adeptes de la secte mystico-religieuse Wazalendo en décrétant un début des journées ville morte dans la ville touristique de Goma.
Selon plusieurs messages partagés sur les réseaux sociaux, une invitation a été lancée à tout habitant de la ville de Goma de ne pas vaquer à ses occupations quotidiennes pour montrer au pouvoir en place que « Goma mérite la justice pour les massacres des civils » en date du 30 Août 2023.
Dans un communiqué officiel de la mairie de Goma, le commissaire divisionn, Kapend Mapend, Maire policier à l’intérim, a tenu à interdire la tenue de la dite journée ville morte, qui n’a pas manqué d’être observée et provoquer une atmosphère de révolte dans différents coins de la ville de Goma, où les civils ont mis des pierres dans les rues.
Soulignons que malgré la présence des hautes personnalités du pays, entre autres Jean-Pierre Bemba, Nicolas Kazadi et l’auditeur général des FARDC, ainsi que le Ministre national de la Justice et celui des Droits humains, la situation n’a pas été maîtrisée par les forces de l’ordre ce lundi matin.
Notez que dans les trois territoires sous occupation armée, deux années blanches ont été observées pour les écoliers et élèves, dont la majorité a fuit les habitations pour vivre aux camps de déplacés aux alentours de la ville de Goma et nombreux sont dans une difficulté de rejoindre leurs agglomérations respectives.
