Présent sur le territoire congolais dans le cadre de la force régionale EAC, l’Ouganda s’ajoute une partie du sol en déplaçant les bornes des frontières d’une partie des localités de Busanza et Mbiza dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu.
La société civile du territoire Rutshuru avait lancée des alertes depuis plusieurs mois selon lesquelles les ougandais tentaient de déplacer les bornes frontières qui séparent les limites de ces deux pays voisins à l’Est.
Depuis le début de cette semaine, plusieurs alertes et témoignages des populations locales présentes dans ces deux localités ont réveillé les acteurs de la société civile de la province du Nord-Kivu, en particulier ceux du territoire de Rutshuru, pour dénoncer cette manœuvre négligée par les autorités en province.
Privée d’accès depuis l’agression rwandaise sous couvert du M23, les autorités provinciales ne peuvent pas mettre les pieds sur une grande partie du territoire de Rutshuru, une situation qui profite à l’Ouganda, pourtant pays engagé dans la force régionale des pays de l’Afrique de l’Est, aux côtés du Kenya, Burundi, et du Soudan du Sud.
Face à cette situation, l’honorable député national Juvenal Munubo, élu de Walikale, a adressé une question orale avec débat au Ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Pour des nombreux acteurs de la société civile du Nord-Kivu, les ultimatums lancés par les autorités de Kinshasa doivent cesser et passer directement aux actions sur terrain, pour récupérer les zones occupées et sécuriser l’intégrité territoriale du pays.
