Les représentants des différents organes de presse basés à Goma, ont été mis au parfum de l’apport de la radio dans la recherche de la paix au Nord-Kivu ce vendredi 17 février 2023, au cours d’une journée de réflexion sur la situation sécuritaire dans cette province devenue épicentre des massacres, mais aussi des discours incitants à la haine inter ethniques propulsés parfois par des canaux médiatiques.
Il était tout à fait crucial, comme indique Serge Bisimwa, Coordonnateur du projet Médias pour le dialogue de l’ONG la Benevolencia des grands lacs, d’appeler les professionnels des médias à réfléchir sur les enjeux actuels des médias dans contexte d’insécurité dans l’Est du pays, à la problématique de la paix dans la gestion des conflits communautaires, surtout que la région est sous menace d’insécurité.
Tandis que dans l’assemblée, l’un des participants veut quant-à lui, voir aussi les médias prêcher la paix entre communautés sans pouvoir tomber dans les antivaleurs, et que les médias jouent leur rôle de l’église au milieu du village
En cette période exceptionnelle, les médias doivent se baser à prêcher la paix, le vivre ensemble entre communautés sans stigmatiser d’autres tribus, surtout que les médias sont un vecteur de la promotion à l’éducation et à la discipline, tout en privilégiant le contenu ayant trait au développement et non à la division ainsi qu’à la haine entre communautés.
a suggéré ce participant.


Par la même occasion, madame Rosalie Zawadi, présidente de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) au Nord-Kivu, en a appelé à la responsabilité du journaliste dans le choix du contenu à diffuser en cette période où les communautés sont appelées à vivre ensemble.
Le travail du journaliste se trouve aussi dans le choix du contenu à diffuser en ne laissant pas passer des messages de révolte, car lui-même est appelé à mobiliser sur l’unité entre communautés. Sa responsabilité est de réussir à faire cohabiter les populations victimes des déplacements.
a-t-elle fait savoir.
Rappelons que cette journée de réflexion à été organisée en marge de la journée mondiale de la radio, célébrée le 13 janvier de chaque année, et a regroupé des journalistes, acteurs de la société civile, ainsi que les responsables de l’armée venus des Goma, Butembo, Beni et Rutsuru dans le souci de contribuer à l’amélioration de la stabilité sociale, la cohabitation pacifique et la création d’un climat de confiance au sein des communautés migrantes.
Schadrack MASESEME, Goma