Près de sept morts, une centaine de rescapés et plusieurs autres disparus, c’est le bilan provisoire du naufrage d’une baleinière coupée en deux, mardi 15 Août 2023 dans la matinée, sur la rivière Lukeni dans le territoire d’Oshwe en province de Mai-Ndombe.
Selon la police locale qui livre l’information, près de sept personnes sont mortes jusqu’à présent alors que le bilan pourrait s’alourdir dans les prochains jours.
D’après les témoignages recueillis sur place, la baleinière transportait plus de 300 personnes en majorité des agents et fonctionnaires de l’État qui devaient se rendre à Kutu passant par Nioki, pour un contrôle et capture des cartes biométriques.
Selon les sources concordantes qui se livrent à notre rédaction, la baleinière Bénédiction s’est coupée en deux après 10Km de voyage au port suite à une surcharge dépassant le poids de la baleinière. Jusqu’à présent, les recherches se poursuivent pour retrouver les disparus.
Jusqu’à présent, le bilan provisoire est de sept personnes décédées dont une femme, trois hommes et trois enfants. Les rescapés sont nombreux, lorsqu’on va tirer la baleinière, nous allons savoir combien sont disparus,
a indiqué le commandant intérimaire de la police locale, le commissaire principal Martin Nakweti.
Pour la société civile locale, plusieurs engins lacustres sur le port se retrouvent dans de mauvais états et dépassent régulièrement les charges à supporter, et peuvent à tout prix provoquer des incidents pareils.
Comme il y a eu surcharge de la baleinière, son état n’a pas été déclaré par le service attitré qui est le commissariat fluvial. Comment la baleinière doit chavirer en même temps qu’elle se casse en deux parties. La baleinière ne devrait plus être en activité,
a souligné Fidèle Bokolopa, président de la société civile du territoire d’Oshwe.
De leur côté, les populations interpellent les autorités provinciales de se rendre compte sur l’état d’aménagement des voies lacustres pour prévenir des risques liés aux naufrages et aux noyades fréquentes.
La province de Mai-ndombe est constituée de plusieurs rivières qui servent des voies de communication rapides aux populations locales, qui malheureusement demeurent dangereuses pour la navigation. Le dernier cas de noyade signalé fut celui d’un membre de l’assemblée provinciale qui avait perdu la vie en avril dernier et retrouvé un mois après.
