C’est une semaine très mouvementée dans la ville de Kisangani en province de la Tshopo. Les inquiétudes autour de la situation sécuritaire très préoccupante sont montées d’un cran. Après deux militaires commis à la garde de la RTNC abattus, un vol à mains armées à la résidence de Dismas Kitenge, c’est autour de la boutique TVS de la société Kin Store de se faire une frayeur.
Même ces jours où les braquages ou vol à mains armées ne sont pas signalés, les boyomais vivent avec une peur au ventre. Plus encore, cette semaine, où des bandits armés ont pris d’assaut une chambre froide située près des locaux de la RTNC/Tshopo, avant de tirer sur les militaires qui y assurent la garde. Au lendemain de ce drame, l’ont apprend que la maison de Dismas Kitenge, activiste de Droits de l’homme, a été attaquée par des hommes armés non autrement identifiés, au quartier Plateau Boyoma dans la commune Makiso. Mais cette suite d’opérations des délinquants semble bien loin de se terminer.
En effet, ce mercredi 29 mars, la grande boutique de vente des motos et autres engins de la marque TVS, située à quelques mètres de la grande poste, sur l’avenue de la Radio à Makiso, a été visitée par des hommes qui, selon les témoins, devraient être affiliés à un groupe des bandits qui sèment la terreur ces temps ci à Kisangani. Cependant, aucune confirmation qu’il s’agit bien de ces malfrats.
Alors qu’on parle d’un braquage raté sur le lieu, Kaba Lisolo est allé ce jeudi 30 mars à la rencontre des employés de ladite boutique, pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Tentative de braquage ou fausse alerte ?
C’était hier à midi à l’heure de la pause. Quelques hommes sont venues avec des cheveux bizarres et tatouages, certaines d’entre eux fumaient. Heureusement à l’entrée, le gardien leur avait demandé de laisser leurs sacs à la porte.
nous fait savoir un travailleur de la boutique qui requiert l’anonymat. Ce dernier indique que ces hommes se sont fait passer pour des clients de la boutique en demandant les prix des motos, mais ils ont été interpellés par des agents de l’ordre, qui lui semblaient être de la police criminelle.
En entrant ils commençaient à regarder et discuter les prix des motos. Ils donnaient l’impression des gens qui ne comprenaient pas bien le lingala. Subitement, des agents de la police criminelle ont débarqué et les ont arrêtés. Ils leur ont dit ‘partons, ne dites rien’. Ils ont pris leurs sacs et sont partis avec eux. Je crois que c’est un policier en face du magasin qui les a alerté.
poursuit cet employé de la boutique.
Le mystère continue cependant de planer sur la vraie identité de ces hommes, mais également sur le contenu de leurs sacs. Leur nombre total n’est pas non plus connu, mais 3 étaient entrés dans la boutique, ce sont ceux-là qui ont été arrêtés.
Au lendemain de cette vraie-fausse tentative de braquage sous le masque d’une fausse alerte, l’inquiétude peut encore se lire aux alentours de la boutique, à l’image du climat actuelle de la ville de Kisangani.
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