A Kisangani, les semaines se suivent et se ressemblent, aucun changement remarquable : la ville est dans le noir, aucune communication de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) quant à ce. Entre temps, quelques tentatives
L’histoire de manque de courant dans la « troisième ville » de la RDC est devenue plus qu’une habitude. Plus rien ne surprend la population boyomaise, qui s’est familiarisée avec le noir. Une très grande partie de Kisangani est délestée. L’on ne cesse de se demander qui s’illustrera en héros pour ramener cette fameuse lumière qui manque à tout un peuple.
La première dame a essayé
Kisangani a connu le plus grand et long délestage de son histoire en 2021. Celui-ci aura duré près de 6 mois. Les activistes ont crié, les internautes ont participé à des campagnes, les médias en ont parlé… Après plusieurs bruits, la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, a décidé en novembre 2021, de prendre les choses en mains en amenant à Kisangani, le Directeur Général de la SNEL, tout en lui instruisant de tout faire pour rendre à la ville son courant.
Décidément, le passage de la première dame a porté des fruits : une solution palliative était trouvée. Kisangani a dû être, alors, desservis en électricité pendant quelques mois, ce qui a fait penser à une fin de calvaire, jusqu’à ce que les pannes refassent surface à la centrale hydroélectrique.
La nouvelle Gouverneure s’y met
Ce jeudi 01 septembre 2022, madame la Gouverneure de la province de la Tshopo, Madeleine Nikomba Sabangu, est allée personnellement palper du doigt la situation de la SNEL et sur terrain, le Directeur provincial de cette société lui a rassuré du travail des techniciens pour le rétablissement rapide du courant dans la ville qui demeure dans le noir. Un geste qui laisse croire que dans les prochains jours, il devrait y avoir probablement des bonnes nouvelles.
Quel est le vrai problème ?
Le barrage de la Tshopo existe depuis l’époque coloniale, les machines sont vieilles de plus de 50 ans. Aucune réhabilitation depuis des années pour ce barrage qui se déclare incompétent, en dépit de nombreuses réparations des appareils qui y fonctionnent.
Vraisemblablement, les Boyomais accepteraient de rester dans le noir pendant un long moment pour la réhabilitation, afin d’avoir une solution définitive et durable.
Par ailleurs, il sied de signaler le manque de concurrence à la SNEL un autre facteur déterminant dans cette situation. Seule, cette société sait qu’on ne peut se passer d’elle. Problème !