Au cours d’un point de presse organisé le samedi 25 février 2023, les membres des organisations de la société civile, organisations non gouvernementales des droits humains et ceux des mouvements citoyens réunis dans le cadre du rapport mapping, ont alerté sur la présence des militaires Kenyane à Kisangani précisément dans le camp Bauma.
Ces citoyens, avertis, disent être surpris de la présence de l’EAC sur le sol boyomais et demandent aux autorités provinciales d’éclairer le lanterne sur l’objectif de ladite troupe à Kisangani.
D’après une déclaration de ce consortium des ONG de droit de l’homme lue par Pierre Kibaka, membre du Groupe de justice et libération, la population boyomaise est actuellement traumatisée par la présence de cette armée étrangère compte tenu des différentes guerres qui ont eu lieu dans le passé, et cela pousse cette dernière à se poser plusieurs questions, dit-il.
Quelle est la vraie raison du déploiement de des militaires Kenyans à Kisangani à près d’un millier de kilomètres du théâtre des opérations militaires ? Quel est le document ou l’accord qui autorise les éléments de l’AEC à assurer le renforcement des capacités des FARDC ou PNC à Kisangani ? Combien de temps prendra cette formation ? Qui sont les éléments des FARDC ou des PNC sélectionnés pour cette formation et sur quel critère ? Le parlement congolais est-il informé sur cette formation ? Enfin, depuis quand la mission de l’AEC a-t-elle été chargée de la lutte contre le M23 et de renforcement des capacités de la PNC et des FARDC ?
l’on s’est interrogé dans cette déclaration.

Ainsi, pour épargner la ville de Kisangani de possibles nouvelles attaques en cette année électorale, estiment-ils, surtout qu’il n’y a jamais eu ni justice ni réparation en faveur des victimes pour les crimes et pillages commis par les troupes rwandaises et ougandaise, ils exigent pour cela, le départ immediat et sans condition des troupes de l’AEC qui sont d’ailleurs, selon eux, contestées par les compatriotes de l’Est.
Eu regard du silence des autorités locales et nationales ainsi que des membres de sécurité, précise le communicateur de ce consortium, la synergie Mapping déclare ce qui suit :
- Nous demandons avec véhémence la méthode du gouvernement qui ramène des militaires étrangers sur le sol congolais sans informer ni pôle parlement ni ses compatriotes ;
- Nous demandons au gouvernement central, au parlement, à l’assemblée provinciale et au gouvernement provincial de la Tshopo d’éclairées au plus tôt la population de Kisangani du motif de leur présence ;
- Au Président de la République de revisiter ses accords avec les pays voisins de l’est menaçant l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC