Le 17 Janvier reste une date importante inscrite dans les annales de la République démocratique du Congo. Elle marque la disparition d’une icône du patriotisme congolais, Patrice-Emery Lumumba, le premier Premier ministre du pays.
A cette occasion, il s’observe une journée fériée sur toute l’étendue de la République, des cérémonies sont organisées en mémoire du digne fils du pays qui s’est battu pour arracher l’indépendance de la RDC de la Belgique, le 30 juin 1960, pour être assassiné une année plus tard.
A Kisangani, la Nouvelle dynamique de la société (NDSCI) coordination provinciale de la Tshopo, n’a pas loupé l’occasion de placer un mot à l’endroit de ce héros national, dans un message signé par son premier vice président, Maître Christian Kambi :
Pendant que la République démocratique du Congo célèbre le 62ème anniversaire de l’assassinat de notre héros national Patrice Emery Lumumba, le gouvernement excelle dans les actes qui déshonorent cette immense personnalité de notre pays dont ses idéaux et valeurs sont enseignés dans des grandes universités occidentales.
peut-on lire dans ce message.
On ne pleure pas un héros mais on le célèbre, dit-on. 62 ans aujourd’hui depuis que notre héros national Patrice Emery Lumumba a été sauvagement assassiné par la Belgique qui a vu ses intérêts menacés par cet homme d’un esprit patriotique incomparable, au profit des nationaux que nous sommes. La nouvelle dynamique de la société civile, coordination de la province de la Tshopo, pense que la bonne façon de commémorer Lumuba c’est appliquer ses idéaux et valeurs qui ont mis le monde entier d’accord.
Selon ce groupe de travail, de réflexion et d’actions pour le bien-être de la population congolaise, «Il ne sert à rien de le commémorer avec des longs discours d’hommages sans appliquer l’unité politique et la souveraineté du peuple congolais qui étaient ses principaux chevaux de bataille ».
Cependant, la NDSCI indique que commémorer Lumumba c’est protéger l’intégrité territoriale qui est aujourd’hui sabotée par le Rwanda.
Le M23 occupe depuis plus de six mois une étendue de la province de Nord-Kivu à la dimension d’un pays, sous l’œil impuissant des autorités politiques et militaires. .
regrette la NDSCI.

A l’exemple de Patrice Emery Lumumba, la nouvelle dynamique de la société civile propose à la population congolaise un modèle du patriotisme à suivre :
La reconnaissance du combat mené par Lumumba doit nous amener au patriotisme. Un patriote ne complotera jamais contre son propre pays, un vrai patriote ne détournera jamais l’argent de l’État. Un véritable patriote travaille toujours pour l’avancement du sa patrie, c’est ça la bonne manière d’honorer Lumumba et aussi de l’immortaliser.
a dit Me. Christian, avant de lancer un appel à tous les congolais :
La NDSCI appelle toutes les couches sociales à la conscience nationale, à l’unité du Congo et à la protection de l’intégralité du territoire national, comme nous ont légué nos aïeux, qui est actuellement sous menaces de la balkanisation. Nous n’aurons pas d’excuses de perdre même un centimètre carré du territoire national. Cette commémoration d’aujourd’hui doit pousser le gouvernement à réfléchir profondément pour trouver des solutions internes efficaces pour mettre fin à l’insécurité de la partie Est de notre pays et reconquérir l’espace occupé par le Rwanda. Lumumba hier, Lumumba aujourd’hui, Lumumba à jamais dans nos sangs.
Pour rappel, Patrice Emery Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga, avec deux de ses compagnons de lutte, Joseph Okito et Maurice Mpolo. Le corps du leader congolais et ceux de ses camarades d’infortune ont été dissous dans de l’acide. Plusieurs décennies plus tard soit en 2016, une dent a été saisie par la justice belge, dans les affaires d’un des officiers belges, Gérard Soete, chargé de faire disparaître toutes traces du héros de l’indépendance congolaise. C’est cette relique que la justice belge a remise à la RDC et la famille de l’illustre le 20 juin 2022, et qui a fait une tournée dans certaines provinces du Congo notamment la Tshopo.