3 juin 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Société

Kisangani – courtoisie routière : que va-t-il se passer après 30 jours ?

Face aux plaintes des motards suite à la tracasserie de quelques éléments égarés de la Police de Circulation Routière (PCR), le gouverneur intérimaire, Maurice Abibu Sakapela, a arrêté des mesures, en vue de calmer les esprits, avant d’aboutir à une solution dans les prochains jours.

Les relations entre les éléments de la PCR et les motards, sur toute l’étendue de la RDC et dans la province de la Tshopo en particulier, vont rarement bon train. La situation de la ville de Kisangani s’est accentuée, ces taximens en ont marre des attitudes des PCR à leur égard. Ces derniers, titillés par l’envie d’exprimer leur mécontentement, projettent une marche ce lundi 23 août.

Cependant, ce lundi dont il s’agit, débute la mise en application d’une des mesures prises par le numéro 1 de la province : la courtoisie routière qui durera 30 jours sur toute l’étendue de la Tshopo. Une décision jugée de sage par des nombreux Tshopolais. Les motards appelés à se résigner, non seulement parce que cette courtoisie routière leur permettra de circuler plus librement, mais aussi, parce que parmi les mesures prises par Abibu Sakapela, il y’a interdiction de toute marche sur l’étendue de la Tshopo jusqu’à nouvel ordre, en vue de protéger la population contre la troisième vague de la pandémie à Coronavirus.

Un consensus en vue ?

Parmi ces mesures que le gouverneur a annoncées à travers un communiqué signé par son directeur de cabinet, il y’a la projection de l’organisation d’une table ronde, au cours de laquelle il sera question de trouver des solutions face à cette situation.

Toutes les parties y seront conviées, entre autres, les représentants des différents syndicats des motards, les responsables de la PNC, ainsi que les membres du gouvernement provincial sortant. Les clauses et les retombées de ces assises sont donc pressentis décisives, pour parvenir à un consensus.

Le coût des documents de motos, un autre facteur important ?

Les motards et leur problème financier, une des éventuelles causes de cette situation. N’étant pas propriétaires des motos qu’ils conduisent, des nombreux taximens de Kisangani n’ont pas grand chose à mettre sous la dent à la fin de chaque journée. Alors qu’ils sont obligés de verser une grande part de leurs revenus aux propriétaires des engins, ces derniers ne se retrouvent, très souvent, qu’avec des miettes, comme a pu l’affirmer l’un d’eux à notre rédaction.

Ceci explique cela ? Voici le lien : pendant que leurs revenus sont estimés à une moyenne de 6.000 FC (Selon un motard), les motards dont les motos ne sont pas leurs, ne savent acheter tous les documents (plaque y compris), dont le coût total est estimé à plus de 60$. Du coup, la non possession de certains documents par plusieurs motards n’est pas liée à leur probable refus de les acheter, mais au coût de ceux-ci.

Actuellement, la journée de ce lundi 23 août s’annonce tout de même mouvementée, en dépit des mesures prises par l’autorité numéro 1 de la province. Plusieurs motards rencontrés ce dimanche soir disent ne pas vouloir abdiquer et signent pour la tenue de leur marche ce lundi. La population appelée à vaquer librement à ses occupation devrait le faire, mais avec beaucoup des pincettes.

EMERY KABONGO

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