L’auditorat militaire du Nord-Kivu a ouvert ce vendredi 1er Septembre 2023 un procès en flagrance au stade de l’unité, pour déterminer le sort des militants ayant participé à une manifestation interdite par l’autorité urbaine dont le bilan humain dépasse plus de 100 morts selon la société civile.
Après deux jours passés de la manifestation lancée par les adeptes de la secte Wazalendo dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu, le sort des militants arrêtés est désormais sur les hommes du tapis rouge.
Dans un communiqué officiel du gouvernement congolais, il a été mentionné que plus de 150 adeptes et leur responsable, l’apôtre Ephraim Bisimwa, pionnier de la secte dans la ville de Goma avait été arrêté au cours de la manifestation et devraient connaître les sanctions que la justice pourrait sortir à leur issue.
Selon les premières conclusions du magistrat qui a instruit le dossier devant l’auditorat militaire du Nord-Kivu, les militants sont accusés de participation à un mouvement insurrectionnel et associations de malfaiteurs dont le code pénal congolais punis d’une servitude pénale allant de 5 à 15ans de prison.
Soulignons que plusieurs personnalités du pays ont haussé le ton en condamnant la répression sanglante de la manifestation et ont appelé à une enquête pour vite établir les responsabilités.
De leur côté, les organisations de la société civile et les mouvements citoyens ont appelé à l’arrestation et ou à la démission du gouverneur militaire du Nord-Kivu et celle du maire de la ville suite à leur mégarde sur la protection de manifestants.
Signalons, cependant, que de nombreuses familles ont jusqu’à présent du mal à retrouver leurs proches, qui seraient parties ou sorties le même jour de la manifestation sans revenir.