Ce lundi 20 décembre, la journée ville morte décrétée à Goma pour dire « non » à l’entrée des troupes policières rwandaises a été respectée. Cependant, la situation a dégénéré entre les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et la population.
Cette situation ne pouvait pas ne pas être abordée lors de la conférence de presse sur l’état de siège tenue le même lundi à Kinshasa. Face aux chevaliers de la plume, colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la Police nationale congolaise, a dressé le bilan de ces manifestations publiques.
À en croire l’officier supérieur de la police, le bilan de cette journée est de 4 morts, 17 blessés dont 5 policiers et 3 armes de la police emportées.
GOMA – SOCIÉTÉ 🏘: La police et l'armée tirent à bout portant sur des civils le long des routes pendant la journée ville morte décrétée ce lundi 20 décembre pour dire « non » à l'entrée des policiers rwandais. https://t.co/cqdzhCwczy pic.twitter.com/Z4W0MPkStT
— Kaba Lisolo (@KabaLisolo1) December 20, 2021
Nous avons 4 personnes tuées dont un commissaire de police qui a été abattu à son poste de travail. Pendant la manifestation, 3 armes de la police ont été emportées par des inciviques. Ce sont des armes AK. Il y a 17 blessés au total dont 5 policiers. Il y a 12 civils blessés
a-t-il indiqué, faisant savoir par la même occasion que des manifestants, au nombre de 11, ont été arrêtés par la police et seront devant la justice pour répondre de leurs actes.
Pour rappel, cet appel à la journée morte a été lancée par des structures de la société civile, dont le mouvement Lutte pour le changement (LUCHA).