Composée de 4 pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la force régionale de cette communauté est devenue insolvable et qualifiée de mauvais employeur dans l’Est de la République démocratique du Congo auprès de ses bailleurs de loyer et salariés, impayés depuis 13 mois.
Ce vendredi 08 Septembre 2023, les propriétaires des bâtiments et personnels d’appoint impayés ont exprimé leur ras-le-bol sur l’insolvabilité et non respect des engagements des responsables de la force régionale de l’EAC présents à Goma.
Déployée à l’Est de la République démocratique du Congo depuis le mois de Juillet 2022, les éléments de la force régionale de l’EAC avaient installé leur quartier général dans le chef-lieu du Nord-Kivu, précisément au quartier Chic de Himbi, non loin de l’hôtel Karibu, à quelques mètres du gouvernorat de province.
À son arrivée, le commandement de la force régionale avait pris une dizaine de maisons, des espaces vides en location pour contenir les contingents et leurs équipements, ainsi que pour servir des bureaux administratifs par suite des conventions de paiement de loyers auprès de propriétaires de ces maisons.
Pour renforcer son effectif sur terrain, une cinquantaine des personnes (des civils) avait été recrutée comme personnel d’appoint.
Selon plusieurs messages partagés par les protestataires, jusqu’au deuxième renouvèlement de leur mandat, les propriétaires de différents locaux réclament près de 13 mois d’arriérés de loyer, pendant que le personnel civil aurait été limogé sans aucune justification, au motif que la force régionale n’a pas de budget pour les rémunérer pour un total de 12 mois.
Rappelons par ailleurs que le Kenya, l’Ouganda, le Sud-Soudan et le Burundi, ont envoyé leurs militaires pour récupérer les zones anciennement occupées par les rebelles du M23, qui ont affiché une certaine réticence sur leur volonté de laisser le champ libre à la force régionale.
Notez que la mission de la force régionale EAC a été prolongée jusqu’au mois de Décembre 2023, alors que plusieurs manifestations contre leur présence ont été signalées dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans la ville de Goma.
