Le conflit frontalier entre les provinces du Haut-Uélé et de la Tshopo s’accentue. Le Gouverneur du Haut-Uélé promet de récupérer ses espaces se trouvant dans la Tshopo, l’administrateur du territoire de Bafwasende n’est pas d’accord, et la population de ce coin de la Tshopo se prépare déjà en conséquence pour exprimer leur ras-le-bol dans ce dossier.
Le mésentente entre le territoire de Bafwasende dans la province de la Tshopo et celui de Wamba dans la province du Haut-Uélé commence à prendre une allure inquiétante. Le dimanche 29 mai 2022, le Gouverneur de la province du Haut-Uélé était venu en personne casser la barrière érigée par Bafwasende, qui indique les limites entre les deux provinces; avant de arrêter un agent de la DGRPT, régie financière de la Tshopo, et un policier. Un geste brutale pour contester les limites qui séparent Bafwasende de Wamba, estime la société civile locale. Selon l’administrateur du territoire de Bafwasende, l’autorité provinciale du Haut-Uélé a même promis de revenir dans quelque jours pour récupérer, selon lui, la partie de sa province qui se trouve dans le territoire de Bafwasende. Bertin Bireke, l’autorité de ce territoire, s’étonne de cette promesse.
Ce n’est pas de cette manière que les choses doivent se passer quant il y a des conflits de limites entre territoires et provinces. Alors c’est hier, après leur départ, que chef de secteur va me dire qu’ils ont promis de revenir aujourd’hui mercredi 1er juin pour déplacer les barrières de Bavangele jusqu’à la rivière Eva, et placer notre barrière de l’autre côté pour placer la leur, pour marquer les limites entre la province du Haut-Uélé et la Tshopo, ce qui n’est pas très correct.
a souligné l’administrateur du territoire.
Face à cette position du Gouverneur du Haut-Uélé, les jeunes de villages de Bafwasende qui font frontière avec le territoire de Wamba, se préparent à cette éventualité. Filemon Tangbo, président honoraire de la société civile de Bafwasende, nous en dit plus :
La population devrait faire un sit-in vers Bambasi, pour montrer leur colère contre la décision du Haut-Uélé. J’ai dû même appeler son excellence le Gouverneur ad intérim de la Tshopo, pour lui signaler déjà que de ce coin là, il y ça qui se prépare, il y a de la tension qui monte chaque jour.
a-t-il expliqué
Selon la société civile de ce territoire, le dossier se trouverait déjà sur la table du ministre national de l’intérieur, pour le règlement de ce conflit. Dossier à suivre…
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