Alors qu’elle est considérée comme la troisième ville de la République démocratique du Congo, en réalité, cette position semble être une histoire dont la page a déjà été tournée il y a belle lurette. Ce que l’on vit, est que la ville de Kisangani se déshabille du jour le jour de sa plus belle robe de l’époque.
Étant donné qu’une ville doit refléter un visage qui prouve réellement qu’elle est digne d’être appelée ainsi, cela se traduit clairement par plusieurs aspects, notamment sur le plan d’architecture, des infrastructures routières, la propreté le long des artères de la ville, voir même la production régulière du courant électrique.
Ville vieillie, bâtiments vieillis


Comme l’on peut le constater, certains bâtiments sont quasiment abandonnés à leur triste sort en plein centre de la ville d’espoir. Cette triste situation fait que Boyoma ne puisse pas refléter une beauté architecturale de haute facture.
En faisant le tour de la ville, ceux qui viennent nouvellement à Kisangani se demandent parfois s’il s’agit là de la fameuse troisième ville de la République démocratique du Congo, ou pas.
Des routes dégradés, sans secours



La dégradation très avancées des routes boyomaises ont longtemps été l’un des facteurs clés qui entravent le développement de la province de la Tshopo. Comme le mauvais état de la route de desserte agricole inquiète plus d’un boyomais qui travaille dans ce secteur, cela n’épargne pas non plus ceux qui habitent le chef-lieu de la province : tous les coins du centre-ville de Kisangani sont loin d’avoir le même visage.
On assiste à une détérioration rapide de la voirie urbaine à Kisangani, certains parlent même de « routes à usage unique » qui s’abîment au bout de quelques mois après la réhabilitation. C’est le cas par exemple de l’avenue où se situe le fameux Congo Palace, l’hôtel où différentes personnalités du pays ont l’habitude de loger lors de leurs séjours à Kisangani. Des trous se créent et s’élargissent quasiment tous les jours.
Insalubrité, ennemi de « Kisangani ina pita bulaya »


La gestion de déchets à Kisangani fait également partie des éléments qui contribuent au vieillissement de cette entité urbaine. Les immondices sont jetés par-ci par-là, cependant l’on peut aussi remarquer l’absence quasi totale des poubelles publiques au centre ville de Boyoma singa mwambe.
Certains coins de la ville sont mêmes devenus des lieux où ils faut jetter publiquement les déchets qui proviennent des ménages. L’exemple typique est celui de l’avenue M’polo – Maurice dans la commune Makiso, un de ces coins ressemblant à une véritable campagne.
Le secteur des infrastructures est celui qui est extrêmement coûteux, la mobilisation des recettes nécessaires par les autorités compétentes est d’une importance très capitale pour donner un visage plus beau à Kisangani, l’habillant de nouveau de sa plus belle robe de troisième ville car dit-on, « la ville a une figure, la campagne a une âme ».