10 décembre 2023
Ville de Kisangani, RD Congo
Politique

Tshopo – Gouvernement Nikomba : entre manipulation et imprévisibilité (tribune de Guy-Ramy Lonia)

Dans la nuit du vendredi 28 à samedi 29 octobre dernier, la Gouverneure de la Tshopo, Madeleine Nikomba, a dévoilé la composition de son gouvernement, composé de 10 membres, dont trois femmes. Dans la foulée de cette publication, comme on pouvait bien s’y attendre, des réactions ont commencé à surgir.

C’était l’une des nouvelles les plus attendues ces dernières semaines par les tshopolais, alors qu’un débat s’ouvrait déjà sur la toile concernant les 100 premiers jours de la Cheffe de l’exécutif provincial. Ceci tombe donc à pique pour certains observateurs de la politique tshopolaise, alors que pour d’autres pensent que cela aurait dû arrivé plus tôt.

C’est ainsi que Guy-Ramy Lonia, jeune tshopolais qui s’intéresse et suit de près l’évolution de la politique de sa chère province, n’a pas hésité d’émettre un avis sur le nouveau gouvernement.

Tribune de Guy-Ramy Lonia :

Nous saluons la nouvelle équipe dirigeante, mais vu l’importance des petits détails, il relève de cette composition un certain nombre de failles, d’où je suppose, provient d’un côté de la manipulation, et de l’autre, de l’imprevisibilité de son auteur. Il s’avère impérieux de noter une subjectivité à grande échelle au sommet de l’institution provinciale. Lorsque nous parlons de failles, nous orientons notre pensée droitement vers les irrégularités constatées sur désignation des animateurs politico-administratives. Remontons à la période où la Tshopo sombrait dans l’inaptitude d’envol avec des institutions cacochymes ; derrière cet enchevêtrement, certains élus étaient pointés du doigt.

Comme Éric Abrahamson a écrit : « Un peu de désordre égale beaucoup de profits ». D’aucun n’ignore, en ce jour, qu’il dénote des dernières nominations tant de l’équipe administrative que des ministres provinciaux, une sorte de gratification aux heureux acteurs du déchirement de la Tshopo, quand bien même que personne ne nous avait cru lorsque nous le disions tout haut.
Nous avions noté la question d’un des élus nationaux sur la place de Basoko parmi les ministres nommés qui, malheureusement, trouve sa réponse dans des conditions inappropriées.
Très cher élu, le territoire de Basoko a raflé le ministère des Hydrocarbures, Mines, Energie et Ressources naturelles, qui sera dirigé par Madame Kamba Anelle, la femme du député Jacques Mandjongwe, l’homme orchestre. Comme si cela ne suffisait pas et qu’on le sait tous, le désordre profite toujours et suffisamment à son instigateur. Qu’avons – nous fait au bon dieu ?

Ce genre de feuilleton est loin de prendre fin vu qu’il n’y a pas d’objectivité. D’autant plus nous assisterons aux mêmes maux décriés vu que le germe d’apprentissage, d’amateurisme et de manipulation bat son plein dans la gestion de la province cette fois-ci orchestré par les jeunes élus. Nous avions été témoins lorsque certains de nos frères étaient payé pour s’attaquer à nos papas pour une cause mal comprise mais qui prend réellement corps au sein de la nouvelle équipe dite « jeune ». Ces indicateurs me poussent à m’interroger si vraiment « Tshopo eko bonga na nko » vu que ces pratiques n’ont jamais été exécutées par ces vieux accusés à tort.

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