Les élèves de l’école primaire et ceux du secondaire en République démocratique du Congo, ont regagné le chemin de l’école ce lundi 4 Septembre 2023 comme initialement prévu. Bien qu’effective dans plusieurs villes du pays, cette rentrée scolaire n’a pas vécu dans certains autres coins de la République, ceux notamment occupés par les terroristes du M23 dans la partie Est.
A Kisangani et Kinshasa par exemple, les uniformes bleus et blancs n’ont pas été nombreux dans les rues. Constat, « pas assez d’engouement dans les écoles publiques et privées ». Tout de même des scènes de retrouvailles entre des camarades et des cris de joie au rythme de la rentrée scolaire sont remarqués dans certaines écoles.
Une rentrée aussi timide à Beni et Goma des villes de la Province du Nord-Kivu. Pour la ville de Goma, l’on signale ce matin aucune uniforme visible dans la rue car, selon un témoin, « la ville s’est réveillé dans un état de deuil vis-à-vis des personnes tués la semaine dernière dans une manifestation anti-Monusco ».
Dans les zones de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, occupées par des rebelles on court vers une année ratée. Triste nouvelle pour le groupement de Bunagana, l’on s’apprête déjà à une troisième année blanche.
Là, aucun signe du bleu et blanc n’est signalé ce lundi 4 Septembre, jour de la rentrée. Les parents disent craindre que leurs enfants soient recrutés de force dans le mouvement, au regard de la pression faite par le M23 aux directeurs d’écoles d’ouvrir les portes ce lundi 4 Septembre.
Le week-end dernier, le ministre national en charge de l’enseignement, primaire, secondaire et technique Tony Mwaba a confirmé pour ce lundi la rentrée scolaire officielle en insistant sur le fait que les enseignants sont d’accord pour reprendre le chemin de l’école.
Si dans certaines régions cette rentrée est effective, d’autres elle est timide, soit dûe aux situations socioéconomiques dont fait face les parents, soit pour des raisons sécuritaires persistantes marquées par la présences des mouvements rebelles et terroristes, dont le M23 soutenu par le régime de Kagame.