La situation sécuritaire reste tendue sur l’étendue du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, depuis sa chute entre les mains du M23 en fin Octobre 2022. Cette situation impacte négativement sur les actions humanitaires dans la région.
Les attaques sporadiques entre les rebelles du M23 et groupes armés locaux et étrangers, les arrestations arbitraires, la concussion, la multiplication des taxes illicites par les groupes armés dits « Wazalendo », sont des facteurs majeurs d’abus au bon fonctionnement des humanitaires dans la région. S’il faut identifier chaque mouvement de population, ces attaques sporadiques fournissent au quotidien des données, car après l’identification d’une population retournée dans une zone, « il y a une toujours nouvelle attaque qui occasionne des nouveaux déplacements de cette même population », indique un acteur de la société civile à Rutshuru.
Les cas récents sont ceux de ce mois de juillet où il y a eu deux attaques inattendues à Nkwenda dans le groupement de Buko en date du 23 Juillet dernier, causant des blessures dont de deux enfants ; et celui de Rugarama dans le groupement de Busanza le 27 Juillet, où trois personnes ont été atteintes des balles et l’une perdait la vie sur le champ, alors que les deux autres suivent des soins appropriés.
Sachez qu’actuellement, malgré les attaques à répétition des rebelles du M23, les populations de différentes zones concernées regagnent progressivement leurs villages, profitant d’une accalmie qui ne rassure pourtant pas.